Nouveau! Quel est le bilan énergétique d’un parc éolien après avoir retranché la consommation d’énergie requise pour la fabrication, le transport et l’entretien des éoliennes?

Un parc éolien produira 34 fois plus d’énergie durant sa vie utile que ce qui aura été requis pour le construire et l’exploiter incluant les activités d’extraction, de traitement et de transport des matières premières requises. C’est ce qu’on appelle le rendement de l’investissement énergétique (RIE) (1). Avec un RIE de 34, l’éolien se classe deuxième parmi les différentes options énergétiques disponibles, derrière l’hydroélectricité qui a un RIE supérieur à 250. L’éolien devance toutes les autres filières de production incluant le solaire qui a un RIE de 6.

La production éolienne étant de nature intermittente, il est nécessaire de la supporter par une production d’appoint. Le Québec est privilégié à cet égard puisque la production d’appoint provient de la ressource hydraulique, ce qui constitue un avantage environnemental indéniable. C’est d’ailleurs pourquoi le gouvernement du Québec, dans sa stratégie énergétique, a donné à Hydro-Québec le mandat de renforcer la complémentarité de ces deux filières (2).

Références

  1. Cette information est extraite d’une fiche d’information produite par Hydro-Québec sur le Rendement de l’investissement énergétique des options de production d’électricité. Cliquez ici pour en savoir plus.
  2. Pour en connaître davantage à ce sujet, cliquez ici.

Avez-vous envisagé d’autres formes d’énergie que l’énergie éolienne, l’énergie solaire par exemple?

Kruger Énergie exploite déjà des centrales hydroélectriques, des centrales alimentées à la biomasse, une centrale alimentée en biogaz extrait d’un site d’enfouissement. Nous sommes également intéressés par la production d’électricité d’origine solaire. Cependant, dans ce dernier cas, les coûts de production nous apparaissent encore trop élevés pour développer de tels projets de façon rentable.

Quel est le prix du kWh vendu à Hydro-Québec Distribution?

Le prix d’électricité fixé au contrat est de 105,50 $/MWh, ce qui équivaut à 10,55 ¢/kWh. Il s’agit d’une valeur établie au 1er janvier 2007 qui sera indexée pour l’essentiel à l’inflation (la formule de prix peut être consultée dans le contrat d’achat d’électricité disponible dans la section Contrats du présent site Web).

Est-ce que le parc de Chatham est opérationnel actuellement?

Non. La mise en service du parc de Chatham-Kent, d’une capacité de 101,2 MW, est prévue pour 2011. Le projet a été retenu, au terme d’un processus d’appel d’offres, par le ministère de l’Énergie ontarien en janvier 2009. Pour plus d’information, nous vous invitons à consulter le site Internet du projet à l’adresse suivante : www.krugerenergiechatham.com

Le parc éolien de Port Alma, d’une capacité de 101,2 MW, est en exploitation depuis l’automne 2008. Pour plus de renseignements à ce sujet, nous vous invitons à consulter le site Internet du parc éolien à l’adresse suivante : http://www.krugerenergie.com/port_alma/index_F.htm

Combien de temps a été nécessaire pour compléter le projet de Port Alma?

La soumission de Kruger a été retenue par le ministère de l’Énergie ontarien en novembre 2005 et le projet a été inauguré en novembre 2008.

Par comparaison, le Projet éolien Montérégie a été retenu par Hydro-Québec en mai 2007 et il sera mis en opération en décembre 2012.

Qui finance le projet? Quel en est le montage financier?

Présentement, Kruger est le seul promoteur et notre intention est de financer une partie du coût du projet. Aucune structure financière spécifique n’est encore déterminée.

Les partenaires, s’il y a lieu, sont-ils Québécois ou Canadiens?

Lors de l’appel d’offres, plusieurs compagnies déposent leur candidature. Une fois le projet de développement éolien approuvé, le contrat est signé par Hydro-Québec Distribution et un seul promoteur (Kruger Énergie Montérégie S.E.C en l’occurrence). Kruger est une compagnie québécoise.

Quelle est la rentabilité du parc éolien?

Pour nos projets éoliens, nous recherchons habituellement un rendement se situant entre 9 et 14 %.

Est-ce que Kruger est une compagnie publique ou privée?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Kruger est une compagnie privée fondée à Montréal en 1904. Il s’agit d’une entreprise familiale québécoise dont le siège social est, encore aujourd’hui, à Montréal. Kruger et ses sociétés affiliées opèrent en Amérique du Nord et du Sud ainsi qu’au Royaume-Uni. Ses activités canadiennes s’effectuent au Québec, en Ontario, en Alberta, en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve-et-Labrador.

Les activités de la Société sont réparties en deux grandes divisons : les produits industriels (papiers pour publication et produits forestiers, carton et emballage) et les produits de consommation (papiers à usages domestique et industriel, vins et spiritueux, systèmes de sous-plancher). La division Énergie, à laquelle appartient Kruger Énergie Montérégie S.E.C., est distincte des autres secteurs d’affaires.

Pour plus d’information, consultez notre site Web.

Quelles sont les pénalités prévues au contrat d’approvisionnement en électricité signé avec Hydro-Québec Distribution si le projet est en retard?

En vertu du contrat d’approvisionnement en électricité conclu avec Hydro-Québec Distribution, le début des livraisons commerciales doit intervenir au plus tard le 1er décembre 2012. Pour chaque jour de retard, le contrat prévoit que Kruger Énergie Montérégie S.E.C. devra payer un montant de 55 $ par MW (5500 $ par jour) jusqu’à concurrence de 2 millions de dollars.


Que se passera-t-il dans 10 ans si Kruger a des problèmes de santé financière?

Si un producteur ne peut satisfaire à ses obligations financières, le projet est généralement repris par le prêteur et vendu à un autre producteur qui poursuit les livraisons d’électricité à Hydro-Québec Distribution. De plus, le contrat d’achat d’électricité avec Hydro-Québec Distribution prévoit que, lors du dixième anniversaire du début des livraisons commerciales, le producteur doit déposer des garanties d’un montant égal à l’estimation du coût net de démantèlement du parc éolien.

Ce coût net est déterminé dans l’année précédant le dixième anniversaire par une firme d’experts indépendants mandatée par Hydro-Québec Distribution. Ces garanties sont conservées par Hydro-Québec Distribution pour utilisation aux fins du démantèlement des installations du parc si le promoteur est incapable de procéder lui-même au démantèlement.

Qu’arrive-t-il après que l’éolienne ait atteint sa durée de vie de 20 ans?

Les éoliennes sont certifiées par un organisme indépendant pour une durée de vie de 20 ans, mais elles peuvent fonctionner plus longtemps dans de bonnes conditions d’entretien, de surveillance et de suivi. En effet, il est possible de re-certifier les éoliennes après 20 ans suite à une inspection approfondie de l’éolienne et de toutes ses composantes. Ce processus de re-certification tient compte de la durée d’utilisation réelle de chaque éolienne accumulée durant sa période opérationnelle, ce qui permet à la firme qui effectue la re-certification de déterminer si une éolienne peut être re-certifiée et pour combien d’années supplémentaires.

Dans le cas du Projet éolien Montérégie, si des éoliennes doivent être démantelées ou remplacées, KÉMONT assumera la totalité des coûts associés à ces travaux.

Y a-t-il un suivi qui est effectué après l’installation des éoliennes?

De nombreux suivis très étroits sont exigés par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs dans les permis émis à chaque parc éolien mis en opération. Ces suivis se font à différents niveaux. Il y a des suivis d’ordre technique afin d’assurer le bon fonctionnement des équipements, principalement des éoliennes et pour éviter toute nuisance ou impact sur le milieu humain et garantir la sécurité publique.

De plus, un suivi de mortalité des oiseaux et des chauves-souris est exigé pour une période pouvant s’échelonner entre une et trois années afin d’évaluer les impacts réels sur la faune. Les suivis doivent se faire selon des protocoles établis par les agences gouvernementales, principalement le service canadien de la faune d’Environnement Canada et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec. Les protocoles de suivi doivent être préalablement approuvés par ces autorités.

Dans certaines situations et lorsque les autorités le jugent nécessaire, il est exigé que le promoteur du projet fasse un suivi sur certaines espèces animales ou végétales à statut particulier, lorsqu’il est démontré que de telles espèces fréquentent la zone du parc éolien.

Quelle est la durée de vie d’une éolienne? Qu’en fait-on par la suite?

La durée de vie d’une éolienne est de 20 à 30 ans. Cette durée varie selon le modèle et le site d’implantation (conditions météorologiques, force des vents…).

Les éoliennes Enercon E82 qui seront installées sont certifiées pour une période de 20 ans. Nous mettrons en place un programme d’entretien préventif afin de prolonger leur durée d’utilisation au-delà des 20 années certifiées.

À la fin des 20 années, deux choix s’offriront à Kruger Énergie Montérégie S.E.C. :

  1. le démantèlement du parc éolien;
  2. le renouvellement du contrat d’approvisionnement en électricité pour allonger la période de production du parc éolien.

Si le contrat n’est pas renouvelé, le parc sera démantelé.

Qu’arrivera-t-il si le promoteur fait faillite?

Kruger, une compagnie québécoise, est en affaires depuis plus de 100 ans. Le scénario d’une faillite de Kruger est hautement improbable.

Toutefois, advenant une faillite de Kruger, Hydro-Québec Distribution a prévu des mécanismes visant à s’assurer que les montants nécessaires au démantèlement soient disponibles.

En cas de faillite du promoteur, deux scénarios sont possibles.

  1. Le projet et le contrat d’approvisionnement sont vendus à une autre compagnie.
  2. Le parc éolien est démantelé.

Dans le cadre du contrat d’approvisionnement en électricité entre Hydro-Québec Distribution et Kruger, le promoteur exige une garantie de démantèlement. Cette garantie consiste à mettre à la disposition d’Hydro-Québec Distribution un montant équivalent aux coûts totaux du démantèlement à partir de la dixième année d’exploitation du parc. Ce montant est évalué par une firme indépendante et est mis en fiducie.

Que se passera-t-il si, à la fin du contrat, ce dernier n’est pas renouvelé?

Au terme du contrat, si aucune entente de renouvellement n’est signée entre les deux parties, le promoteur est tenu de démanteler son parc éolien.

Quelle est la durée d’exploitation d’un parc éolien? Pour quelle période le promoteur en est-il responsable?

Hydro-Québec Distribution offre des contrats d’approvisionnement de 20 ans. La durée d’exploitation du parc éolien est donc de 20 ans.

Kruger Énergie Montérégie S.E.C. est responsable du parc éolien, de sa construction à son démantèlement.

Qui s’occupera de l’entretien du parc éolien?

Kruger Énergie Montérégie S.E.C. assurera l’entretien de son parc éolien. Son opération et sa maintenance nécessitent la présence d’une équipe d’opérateurs spécialisés sur le site.


Nouveau! Est-ce que le projet éolien Montérégie est le premier à être développé près d’un secteur urbanisé?

Le projet éolien Montérégie est développé en milieu agricole à une distance de 2 km ou plus du périmètre urbain de chacune des municipalités visées. Au Québec, c’est le premier projet à être développé à proximité d’un secteur urbanisé comme celui de ces municipalités. Rappelons que pour l’ensemble des éoliennes, la distance moyenne de la résidence la plus proche sera de 1 km. De plus, aucune éolienne ne sera installée à une distance inférieure à 750 m d’une résidence, ce qui est supérieur aux exigences réglementaires en vigueur dans plusieurs municipalités du Québec.

Pourquoi avoir choisi une région peuplée au lieu d’une région isolée pour l’installation d’un parc éolien?

La Montérégie est une région qui réunit trois conditions gagnantes préalables au développement éolien :

  1. une bonne ressource éolienne;
  2. une proximité d’infrastructure de transport d’électricité;
  3. une capacité d’intégration suffisante sur les lignes de transport d’électricité situées à proximité.

Puisque la sélection des projets est faite dans le cadre d’un appel d’offres, les coûts prohibitifs de développement loin des lignes de transport pénalisaient les projets en régions éloignées.

Enfin, il convient de dire que l’énergie éolienne s’intègre bien aux autres usages du territoire et que l’implantation de turbines éoliennes est encadrée à plusieurs niveaux. Lors de l’établissement d’un projet éolien dans une région, nous devons nous conformer aux règlements municipaux, à l’évaluation du projet par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) et aux directives émises par le gouvernement à la suite de l’évaluation des impacts environnementaux du projet.

Pourquoi avoir choisi de construire votre projet sur des terres agricoles?

imageÀ la base, le développement éolien demande de larges territoires exempts d’obstacles majeurs. Les zones agricoles présentent un bon potentiel, car elles sont défrichées, exemptes d’une concentration d’habitations et relativement nivelées.

L’éolien s’intègre bien à l’usage agricole du territoire puisque l’occupation réelle de la terre par les infrastructures du parc (routes, éoliennes, fils électriques) touche moins de 1 % de la superficie du projet. À ce sujet, nous vous suggérons la lecture du document L’énergie éolienne et les agriculteurs disponible sur notre site Web.

Au Québec, l’implantation d’un parc éolien en territoire agricole est encadrée à plusieurs niveaux. La CPTAQ doit approuver le projet avant son implantation. La notion de préservation de l’usage agricole est donc une priorité lors du développement d’un projet.

Où seront localisées les éoliennes?

Le projet éolien de Kruger Énergie Montérégie S.E.C. en Montérégie touche les MRC de Roussillon et des Jardins-de-Napierville. Ce projet chevauche les municipalités de Saint-Mathieu, Saint-Isidore, Saint-Constant, Mercier, Saint-Rémi et Saint-Michel.

Quel sera le nombre d’éoliennes dans chacune des municipalités visées?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Le nombre de turbines par municipalité a changé durant le long processus de réalisation des études environnementales et d’analyse des contraintes. De nouveaux changements pourraient également survenir durant la période d’acquisition des permis et des autorisations à venir. Dans l’éventualité de modification de la réglementation et en autant que le projet n’est pas construit, le déplacement de certains emplacements de turbines reste possible avec la relocalisation de certaines d’entre elles d’une municipalité à une autre afin d’assurer la conformité réglementaire du projet.

Les renseignements présentés ci-dessous, concernant le nombre de turbines par municipalité, sont conformes à ce qui a été présenté lors des séances publiques d’information de juin 2010.

La version la plus récente du plan d’implantation du projet peut être consultée en cliquant ici.

  • Saint-Isidore : 20 éoliennes
  • Saint-Constant : 5 éoliennes
  • Mercier : 2 éoliennes
  • Saint-Rémi : 9 éoliennes
  • Saint-Michel : 8 éoliennes
  • Saint-Mathieu : aucune éolienne

De plus, 9 emplacements de réserve ont été identifiés au cas où des contraintes additionnelles venaient à rendre inadmissibles certaines des 44 positions originales. Cependant, le projet ne pourra comporter plus de 44 éoliennes installées.

 

À ce stade-ci du projet, connaissez-vous les endroits précis où les éoliennes seront implantées?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Lors de l’appel d’offres, Hydro-Québec Distribution a demandé à Kruger Énergie Montérégie S.E.C. d’inclure un plan d’implantation du projet dans sa soumission. À la suite de l’acceptation du projet par Hydro-Québec, nous avons mis en marche un processus d’études environnementales et de consultations publiques.

Afin d’obtenir les permis et les autorisations nécessaires à la construction du parc éolien, de nombreuses études doivent être menées afin de répondre aux exigences des diverses instances consultées (municipalités, MRC, CPTAQ, gouvernements provincial et fédéral). Ces études et ces consultations peuvent avoir un impact sur l’emplacement final des éoliennes.

Un plan d’implantation révisé a été présenté lors des séances publiques d’information de juin 2009 et une révision supplémentaire à été présentée en juin 2010. Ce dernier plan d’implantation a été inclus à l’étude d’impact et fera l’objet de consultations publiques par le BAPE. Il pourrait encore être modifié en cours de processus d’approbation réglementaire.

Pourquoi y a-t-il plus d’éoliennes à Saint-Isidore par rapport aux autres municipalités?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

La configuration du projet dépend de nombreux facteurs incluant le régime du vent, les terrains sous option et les contraintes de toutes natures (techniques, environnementales et réglementaires). Suite à de nombreuses analyses complétées durant les trois dernières années, la municipalité de Saint-Isidore a présenté des zones d’implantation potentielle plus grandes que les autres municipalités de la zone d’étude. Une zone d’implantation potentielle est un secteur présentant les caractéristiques suivantes :

  • une ressource éolienne (vent) acceptable;
  • un sol avec une capacité portante adéquate;
  • aucune contrainte technique, environnementale ou réglementaire.

La principale raison qui  fait que Saint-Isidore possède de larges zones d’implantation potentielle découle du fait que son territoire est constitué de grandes étendues de terres agricoles continues.

Comment la Montérégie se compare-t-elle aux autres régions du Québec en termes de ressource éolienne?

Afin de mieux comprendre ce sujet, nous suggérons la lecture du document Inventaire du potentiel éolien exploitable du Québec produit pour le compte du ministère des Ressources naturelles et de la Faune qui permet de caractériser le potentiel éolien québécois.

Selon les conclusions de cet inventaire, la Montérégie présente deux grandes conditions préalables au développement éolien, soit une bonne ressource éolienne et la proximité d’infrastructures de transport d’électricité. En termes de potentiel éolien, elle se classe au septième rang des 17 régions administratives du Québec avec un potentiel de production annuelle de 11,7 TWh (1 TWh correspond à un milliard de kWh).

Finalement, il convient de dire que l’énergie éolienne s’intègre bien au territoire agricole ce qui est un des usages majeurs du territoire en Montérégie. À ce sujet, nous vous suggérons la lecture du document L’énergie éolienne et les agriculteurs.

Pouvez-vous modifier les emplacements des éoliennes après leur construction?

Il n’est pas prévu de modifier les emplacements des éoliennes après leur construction. De telles modifications seraient trop coûteuses et nécessiteraient des modifications de permis et de la configuration du réseau collecteur.


Quel est l’impact sur les chauves-souris?

Pour statuer sur cette composante faunique (espèces présentes, densités, présence de couloir de migration, présence de sites de reproduction, espèces à statut particulier etc.), de nombreuses études ont été réalisées dans le cadre du Projet éolien Montérégie afin d’évaluer les impacts potentiels que pourrait avoir le futur parc éolien sur les chauves-souris.

Ces différentes études peuvent se résumer comme suit :

  • Inventaires de migration réalisés en automne 2008
  • Inventaires de reproduction et migration réalisés de juin à octobre 2009
  • Inventaires radar et acoustique réalisés de juin à octobre 2009

L’ensemble de ces études ont révélé de fortes densités de chauves-souris associées à certains milieux particuliers que fréquentent ces animaux en l’occurrence : les boisés, les cours d’eau et les milieux humides. Deux couloirs de migration ont également été identifiés passant de part et d’autre de la zone d’étude; donc loin de la zone d’influence des éoliennes.

Ces résultats ont orienté KÉMONT dans l’accomplissement de la configuration finale du projet. Ainsi, la grande majorité de ces milieux sensibles aux chauves-souris ont été évités en laissant une distance tampon de 100 m de part et d’autre et ce lorsque les autres contraintes le permettent.

De façon générale et basé sur la littérature scientifique, les impacts des éoliennes sur les chauves-souris consistent principalement en des collisions directes avec les pales en mouvement et plus récemment, le phénomène de barotraumatisme est aussi évoqué comme un autre facteur de mortalité des chauves-souris. Les cas de mortalité surviennent généralement en période de migration automnale. Selon Johnson (2004), la mortalité moyenne calculée dans de nombreux parcs éoliens aux États-Unis révèle une valeur de 3,4 chauves-souris par éolienne par année.

D’autre part, certains taux de mortalité mesurés au Québec varient de 0,46 à 0,7 individu par éolienne par année (Activa Environnement inc., 2006; Cartier Énergie Éolienne inc., 2008; SNC-Lavalin, 2005d). Ces différences de mortalité moyenne pourraient s’expliquer par des différences des conditions physiques, biologiques, climatiques ou autres dans les sites d’implantation des parcs éoliens.

Tout comme pour les oiseaux, malgré toutes les mesures prises lors de la phase de planification du projet, les impacts réels que peut avoir un parc éolien ne peuvent être connus qu’après un suivi de mortalité en phase d’exploitation. C’est à ce moment que des mesures d’atténuation seront mises en place si des impacts significatifs sont observés.

Quel est l’impact sur les oiseaux migrateurs?

Dans le cadre de l’étude d’impact réalisée pour le Projet éolien Montérégie, plusieurs études portant sur les oiseaux ont été réalisées sur une période de deux années. Les inventaires les plus importants sont :

  • la migration automnale en 2008;
  • la migration printanière en 2009;
  • l’inventaire de repérage par hélicoptère des nids d’espèces de rapaces protégées en 2009;
  • la période de nidification en 2009.

Ce qui suit est un résumé des résultats des études menées lors des périodes de migration.

Lors des migrations automnale et printanière, les observations ont révélé que 15 espèces de rapaces fréquentent la zone d’étude (incluant les stations situées à l’extérieur de celle-ci) dont l’aigle royal et le pygargue à tête blanche, observés durant leur passage migratoire, ainsi que le faucon pèlerin, la petite buse, la buse à queue rousse, l’urubu à tête rouge et le busard Saint-Martin.

Sur un total de 1511 oiseaux de proie observés, les plus abondants sont la petite buse qui représente 41 %, la buse à queue rousse 23 %, l’urubu à tête rouge près de 10 % et le busard Saint-Martin 5 %. Le pourcentage restant (21 %) représente les autres espèces les moins fréquentes.

Pour ce qui est de la hauteur de vol des rapaces, les résultats ont montré que près de 93 % des individus volent à plus de 139 m (hauteur maximale de l’éolienne jusqu’au bout de la pale en position verticale), 3 % de ces oiseaux volent à hauteur des pales et 4 % volent en bas des pales. La majorité des espèces volent à plus de 200 m.

Pour ce qui est de la sauvagine et des oiseaux aquatiques qui sont une autre catégorie d’oiseaux migrateurs, un total de 32 espèces a été dénombré durant les deux périodes de migration. La bernache du Canada constitue le plus gros effectif : 58 434 individus sur un total de 84 506 oiseaux. Ce nombre de bernache du Canada représente un pourcentage de 69 %, suivi de l’oie des neiges avec 22 %, le goéland à bec cerclé avec 3 % et le canard colvert avec 1 %.

Les résultats sur la hauteur de vol de la sauvagine et des oiseaux aquatiques ont montré que près de 88 % volent au dessus des pales, 6 % volent à hauteur des pales et 6 % volent en bas des pales. La hauteur moyenne de vol est de 287 m.

Le taux de passages migratoires moyen des oiseaux de proie dans le secteur étudié est de 2,03 individus/heure) comparativement à ceux notés aux stations d’observation d’Eagle Crossing, située à quelques dizaines de kilomètres à l’ouest de la zone d’étude, qui est de l’ordre de 6,7 individus/heure, au Belvédère Raoul-Roy dans le Bas-Saint-Laurent, qui est de 11,8 individus/heure et celle de Tadoussac qui est de 14,5 oiseaux/heure. Ces résultats suggèrent que la zone d’étude est située en marge du corridor migratoire d’Eagle Crossing.

Un parc éolien peut avoir des impacts sur les oiseaux en général, notamment par collision directe des pales en mouvement pouvant survenir durant le vol. Cependant, de nombreuses études ont documenté le comportement d’évitement des oiseaux face à la présence de parcs éoliens (Winkelman, 1995; Guillemette et coll., 1998 et 1999; Tulp et coll., 1999; Larsen et Madsen, 2000; Hicklin et Bunker-Popma, 2003). Ces études ont été rapportées par Kingsley et Whittam, 2003 et 2005).

Aux États-Unis, une importante étude synthèse (Erikson et al. 2001) basée sur 15 000 éoliennes en opération a démontré qu’environ 1,8 oiseaux sont tués par une éolienne à chaque année. Pour les oiseaux de proie, la mortalité due aux éoliennes se situe entre 0 et 0,1 oiseau/éolienne/an. Les études d’impact des éoliennes sur les oiseaux démontrent un facteur très faible de mortalité avicole; la statistique du dénombrement des oiseaux est comparable à celui causé par une collision avec une maison.

De façon générale, l’importance des impacts du Projet éolien Montérégie sur les oiseaux est jugée moyenne et l’impact résiduel faible. Un suivi du taux de mortalité sera mis en place après la mise en service du parc éolien selon les exigences des instances concernées pour quantifier l’impact réel du projet.

Quel est l’impact des éoliennes sur les oiseaux?

Des études sur les oiseaux sont automatiquement réalisées avant l’implantation d’un parc éolien. Lorsqu’on analyse un terrain en vue d’y implanter des éoliennes, il est essentiel d’examiner l’avifaune locale, c’est-à-dire la présence d’oiseaux protégés ou le passage d’oiseaux migrateurs. Ces analyses permettent de déterminer l’emplacement idéal pour un parc éolien : une localité spécifique qui causera le moins d’impact possible sur son milieu environnemental.

Aux États-Unis, une importante étude synthèse (Erickson et al., 2001) basée sur 15 000 éoliennes en opération a démontré qu’environ 1,8 oiseaux sont tués par une éolienne chaque année. Pour les oiseaux de proie, la mortalité due aux éoliennes se situe entre 0 et 0,1 oiseau/éolienne/an.

Les études d’impact des éoliennes sur les oiseaux démontrent un facteur très faible de mortalité avicole; la statistique du dénombrement des oiseaux est comparable à celui causé par une collision avec une maison.

Les éoliennes affectent-elles les oiseaux?

Plusieurs études sur l’impact des parcs éoliens sur la faune aviaire ont permis d’établir ces constats :

  • Les oiseaux développent rapidement un comportement d’évitement des obstacles tels que les éoliennes.
  • Les éoliennes causent très peu de mortalité chez les oiseaux comparativement à plusieurs autres structures ou facteurs, à commencer par les gratte-ciel et les chats.
  • À l’échelle nord-américaine, le taux de mortalité se situe entre 1,8 et 2,2 oiseaux/éolienne/année.
  • Au Québec, les suivis de mortalité effectués jusqu’à présent pour les parcs éoliens en fonction tendent à démontrer des taux de mortalité inférieurs à 1,8 oiseaux/éolienne/année

RÉFÉRENCES

  1. KINGSLEY, A. and B. Whittam (Bird Studies Canada). 2005, Wind Turbines and Birds: A Background Review for Environmental Assessment. Préparé pour Environnement Canada.
  2. ERICKSON, W.P., Johnson, G.D., Young Jr., D. 2005, A Summary and Comparison of Bird Mortality from Anthropogenic Causes with Emphasis on Collisions. Préparé pour le US Department of Agriculture.
  3. ERICKSON, W.P., Johnson, G.D., Strickland, M.D., Young Jr., D.P., Sernka, K.J. et Good, R.E. 2001, Avian Collisions with Wind Turbines: A Summary of Existing Studies and Comparisons to Other Sources of Avian Collision Mortality in the United States. Western Ecosystems Technology Inc.
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Existe-t-il d’autres sources de statistiques sur la mortalité des oiseaux, autres que celles de l’Association canadienne de l’énergie éolienne?

Il y a de nombreuses études qui rapportent des statistiques sur la mortalité des oiseaux en lien avec les éoliennes. À titre indicatif, mais non exhaustif, voici quelques références qui sont, pour la plupart, des articles de scientifiques universitaires.

Consulter la liste de références.

Des études ont-elles ou seront-elles faites en ce qui concerne la faune?

Dans le cadre de l’étude d’impact, toutes les investigations requises par la réglementation seront effectuées. Ces études sont entamées depuis août 2008 et elles se poursuivront jusqu’à l’été 2009. Elles seront réalisées selon les protocoles établis par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) et Environnement Canada.

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Ces études sont les suivantes :

  • Inventaire des chauves-souris en période de migration automnale;
  • Inventaire des chauves-souris en période de reproduction estivale;
  • Étude et suivi des oiseaux de proie (rapaces) en période de migration automnale et printanière;
  • Inventaire par survol aérien (hélicoptère) pour repérer les nids d’espèces protégées de rapaces (aigle royal, faucon pèlerin et pygargue à tête blanche);
  • Inventaire de la sauvagine (canards, oies, cygnes, etc.) en périodes de migration automnale et printanière;
  • Inventaire de la sauvagine en période de nidification (reproduction);
  • Inventaire des oiseaux terrestres (passereaux et pics) en périodes de migration automnale et printanière ainsi qu’en période de nidification.

Après la mise en opération du parc éolien, des études de suivi sont requises afin d’évaluer les impacts réels des éoliennes sur l’habitat de toutes les espèces et de leur adaptation aux structures du parc. Il s’agit du programme de suivi environnemental post-construction, également soumis à des normes découlant des protocoles établis avec le MRNF et Environnement Canada.

Y a-t-il des limites à respecter par rapport au corridor de migration des oiseaux?

Bien qu’il n’y ait pas encore de normes réglementaires à suivre en ce qui concerne un corridor de migration, certaines règles de précaution peuvent être mises en application afin d’éviter tout impact des éoliennes sur les espèces migratrices. Ces règles sont souvent suggérées par le MRNF à la suite d’une documentation approfondie du corridor de migration, de son itinéraire et de sa position par rapport au site du projet éolien.

Lors des études d’impact, et plus particulièrement lors des études reliées à la migration des oiseaux, des renseignements exacts sont obtenus pour permettre de bien identifier s’il existe un corridor de migration à proximité ou aux limites du parc. De cette façon, l’implantation est faite en tenant compte de cette donnée afin d’éviter tout impact des éoliennes sur la migration des oiseaux. Le MRNF est impliqué dans le processus concernant les mesures d’atténuation à prendre lorsqu’il s’agit d’un corridor de migration.

Est-ce que la société Kruger est accréditée pour des normes environnementales du genre ISO 14 001?

La majorité des unités de production de Kruger Inc. est certifiée selon des normes internationales : ISO 14001, ISO 9001, certification forestière, santé sécurité etc. Les détails de ces certifications sont donnés dans la liste suivante.

Cependant, même les unités qui ne sont pas certifiées font usage de bonnes pratiques environnementales en terme de réduction des matières premières à la source, de récupération et de recyclage des matières résiduelles, de gestion conforme des matières dangereuses avec le système SIMDUT, etc.

C’est le cas de l’unité Kruger Énergie qui n’est pas certifiée ISO 14001.

 

Qu’est-ce qu’un inventaire radar ? 

Les inventaires radar peuvent concerner autant les oiseaux que les chauves-souris, voire tout objet en mouvement dans les airs, de jour comme de nuit. L’objectif de ce type d’inventaire est de quantifier le taux de passage de ces objets ou animaux pendant une période donnée et de déterminer leur distribution dans un secteur géographique donné en trois dimensions (longitude, latitude et altitude).

Le radar est utilisé couramment en navigation marine et aérienne, mais l’objectif reste le même et consiste à visualiser des objets en mouvement au-delà de la limite de la vision humaine et de celle des appareils optiques traditionnels.

Dans le cas des inventaires des chauves-souris réalisés pour l’étude d’impact du Projet éolien Montérégie, l’inventaire radar sert à identifier, avec le plus d’exactitude possible, les densités et la distribution de ces animaux dans des secteurs prédéterminés afin de vérifier la présence de couloirs de migration pour ces espèces.

Le recours au radar est justifié par la nature même des chauves-souris. Étant des animaux nocturnes, elles ne peuvent être observées à l’aide de jumelles comme les oiseaux. Les appareils d’inventaire traditionnels basés sur l’enregistrement de leurs cris, comme le système « AnaBat® », permettent d’identifier les espèces présentes (à l’aide des caractéristiques de leurs « vocalises ultrasoniques ») et de déterminer leur densité relative. Cependant, ces systèmes ont une portée très limitée et ne donnent que des informations ponctuelles. Le radar, par contre, permet de visualiser en temps réel l’utilisation de l’espace par ces animaux, incluant les hauteurs de vol. Grâce à cet outil, il est possible de délimiter les couloirs de déplacement et de migration, et donc de raffiner l’analyse de la contrainte d’implantation des éoliennes associée aux chauves-souris.


L’électricité du parc éolien sera vendue à Hydro-Québec pour être revendue à qui?

C’est la division Distribution d’Hydro-Québec qui est l’acheteur de l’électricité produite par le parc éolien Montérégie. Cette électricité est achetée pour satisfaire les besoins des consommateurs québécois en vertu d’un contrat d’achat d’électricité qui a été approuvé par la Régie de l’énergie. À chaque année, Hydro-Québec Distribution doit déposer à la Régie un rapport annuel incluant un rapport de suivi de ses différents moyens d’approvisionnement (1).

RÉFÉRENCE

Le besoin en énergie de la Montérégie justifie-t-il l’implantation d’un parc éolien dans cette région?

Hydro-Québec Distribution est responsable de l’évaluation des besoins en énergie des diverses régions du Québec à la suite de la politique énergétique du gouvernement québécois.

Les questions concernant les motivations du choix d’un projet doivent donc être adressées à Hydro-Québec Distribution.

Combien de résidences peuvent être desservies par un parc éolien comme celui du projet en Montérégie (44 éoliennes)?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Les éoliennes qui doivent être installées dans le cadre du projet de Kruger Énergie Montérégie S.E.C. sont des Enercon E82 2300 d’une puissance unitaire nominale de 2,3 MW. On évalue à 10 000 le nombre de résidences pouvant être alimentées par le projet, soit plus de 225 résidences par éolienne.

CARACTÉRISTIQUES : ENERCON E-82

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Y aura-t-il des avantages à ce que cette énergie soit produite dans notre région?

L’ensemble de la région profitera des retombées économiques. Voici quelques chiffres qui permettent d’apprécier l’ampleur des retombées pour chacun des deux projets.

Retombées économiques en Montérégie

  • Investissement d’environ 300 millions
  • 20 à 35 millions dépensés dans la région
  • 250 000 $ distribués annuellement aux municipalités (au prorata du nombre d’éoliennes sur leur territoire)
  • 500 000 $ distribués annuellement aux propriétaires de terrain accueillant les éoliennes
  • Environ 100 000 $ distribués annuellement à l’ensemble des propriétaires de terrain ayant collaboré au projet
  • 50 à 70 emplois durant la phase de construction (2 ans)
  • 8 à 10 emplois permanents pendant la phase d’exploitation (20 ans)

Il est à noter qu’Hydro-Québec a exigé que 60 % des coûts du projet soient dépensés au Québec (exigence par rapport au contenu québécois). Afin de respecter ses engagements de contenu québécois et pour des raisons économiques, Kruger mettra les efforts nécessaires afin de s’approvisionner le plus possible à proximité du lieu de ses projets.

Est-ce que cette énergie sera exportée au États-Unis (Vermont)?

Cette question doit être adressée à Hydro-Québec Distribution, car notre énergie lui est vendue selon les termes d’un contrat à long terme (20 ans). La manière dont la compagnie distribue l’électricité par la suite relève de son entière responsabilité.

Il est toutefois réaliste de penser que l’énergie produite par nos projets sera consommée dans la région immédiate.

À quelle distance d’une habitation l’installation d’une éolienne est-elle sécuritaire?

La conception des éoliennes est encadrée par un ensemble de normes et de règlements très stricts qui visent à s’assurer de la solidité et de la fiabilité de ces structures. Ces normes ne visent pas seulement à s’assurer du bon fonctionnement de l’éolienne, mais aussi de s’assurer de la sécurité des riverains et du personnel d’entretien.

La distance de séparation requise pour respecter les normes de bruit en vigueur au Québec placent les éoliennes à environ 500 mètres et plus de toutes habitations. Notons que les diverses municipalité ont aussi établi des distances minimales, tout aussi considérables, de séparation aux habitations et aux infrastructures.

Pourquoi le gouvernement a-t-il privilégié l’énergie éolienne au lieu de l’énergie solaire?

Cette question concerne la stratégie énergétique du gouvernement établie par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF).

En ce moment, le coût de l’énergie solaire est de 4 à 5 fois plus élevé que celui de l’énergie éolienne.

Quel est le coût de production au kWh?

Le prix moyen soumis par les divers promoteurs lors du deuxième appel d’offres d’Hydro-Québec Distribution était de 0,087 $/kWh. À cela, il faut ajouter les coûts de transport de 0,013 $/kWh et le service d’équilibrage fourni par Hydro-Québec Production à un taux de 0,005 $/kWh.

Le coût de production moyen pour les projets du deuxième appel d’offres était de 0,105 $/kWh. L’ensemble de ces chiffres a été publié par Hydro-Québec Distribution.

Quel calcul a été effectué pour établir que le Projet éolien Montérégie permettra d’éviter des émissions de CO2 équivalentes aux émissions annuelles de 30 000 voitures?

Un des grands avantages de l’énergie éolienne est qu’elle n’entraîne pas d’émissions de gaz à effet de serre tel que le CO2. C’est, en ce sens, l’une des formes d’énergie renouvelable les plus propres. Afin d’illustrer comment cette forme d’énergie peut aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre, une comparaison a été établie celle d’un parc automobile.

Les données utilisées pour effectuer le calcul ont été tirées de la section sur les véhicules légers (incluant les voitures, les VUS, les fourgonnettes et les camionnettes) de L’enquête sur les véhicules au Canada – Rapport sommaire 2005 publiée en mai 2007 par Ressources naturelles Canada.

De cette enquête, il ressort que :

  • un véhicule parcourt 15 990 km par an;
  • un véhicule consomme en moyenne 10 l par 100 km (moyenne québécoise).

Par ailleurs, la combustion d’un litre de gazoline produit 2,4 kg de CO2.

En multipliant ces trois valeurs, on obtient un taux d’émissions de CO2 de 3,84 tonnes/année pour un seul véhicule.

La production du parc éolien de la Montérégie, telle que prévue au contrat d’approvisionnement en électricité signé avec Hydro-Québec Distribution est de 274 100 MWh par année.

Comme les réseaux de l’Amérique du Nord sont interconnectés et que l’électricité ne peut être stockée en temps réel, il en résulte que, pour chaque MWh produit par un parc éolien, une autre centrale utilisant des combustibles fossiles doit réduire sa production d’un MWh.

Selon le rapport de la Régie de l’énergie dans la cause du Suroît, le taux d’émissions de CO2 des centrales thermiques existantes au Canada est de 0,647 tonnes/MWh et de 0,435 tonnes/MWh pour les nouvelles centrales thermiques.

De façon conservatrice, c’est la deuxième valeur qui a été utilisée dans les calculs. En multipliant 0,435 tonnes/MWh par 274 100 MWh, on obtient un total de 119 234 tonnes de CO2 (arrondi à 120 000 tonnes lors de nos présentations). C’est cette quantité d’émissions qui sera déplacée à chaque année par la production du parc.

En divisant l’émission des 120 000 tonnes de CO2 par les 3,84 tonnes produites par véhicule, on obtient une valeur de 31 250 véhicules (arrondie à 30 000 véhicules lors de nos présentations).

En cas de panne d’électricité, est-ce que la population de la région sera desservie en premier ?

En cas de panne, les priorités de rétablissement de service sont déterminées par Hydro-Québec en fonction de l’ensemble des contraintes de production, de transport et de distribution observées sur son réseau. De ce fait, cette question devrait être adressée à Hydro-Québec.

Le Projet éolien Montérégie fera partie de l’ensemble des moyens de production à la disposition d’Hydro-Québec.

Est-ce que le prix de l’électricité diminuera parce que nous avons des éoliennes sur notre territoire?

Étant donné que nous ne fixons pas les prix de vente de l’électricité produite par le parc éolien aux citoyens, nous recommandons d’adresser cette question directement à Hydro-Québec.

Toutefois, afin de vous présenter un élément de réponse, nous pouvons dire que cela semble très improbable puisque, depuis la nationalisation de l’électricité en 1962, le prix de l’électricité pour une catégorie donnée de clients est le même partout au Québec. Le fait d’avoir un parc éolien dans une région donnée ne devrait donc pas influencer le prix payé pour l’électricité dans cette région par rapport aux autres régions québécoises.

Pourquoi Hydro-Québec permet-elle le développement des parcs éoliens par des promoteurs privés?

Le Projet éolien Montérégie a été retenu par Hydro-Québec Distribution au terme d’un appel d’offres qui s’inscrit dans le cadre d’une volonté gouvernementale clairement exprimée. Le modèle d’affaires retenu par le gouvernement du Québec pour le développement du secteur éolien est présenté aux pages 33 et 34 du document L’énergie pour construire le Québec de demain – La stratégie énergétique du Québec 2006-2015.

En voici d’ailleurs un extrait.

UN MODÈLE D’AFFAIRES PERFORMANT

Pour le gouvernement du Québec, le contexte actuel milite pour un développement de l’énergie éolienne par le secteur privé et non par le secteur public. Il faut préciser que la nationalisation du secteur hydroélectrique dans les années 1960 visait d’autres objectifs, en particulier l’uniformisation des tarifs à l’échelle du Québec et une desserte de l’ensemble du territoire, objectifs qui aujourd’hui ont été atteints.

      • Plusieurs entreprises spécialisées sont déjà solidement implantées dans le marché et maîtrisent bien les technologies liées à l’énergie éolienne.
      • La concurrence demeure le meilleur moyen d’assurer des approvisionnements au plus bas prix pour les consommateurs québécois. D’ailleurs, le recours au secteur privé permet aux consommateurs de bénéficier indirectement de divers allègements fiscaux associés à cette filière et accessibles uniquement aux promoteurs privés.
      • La signature de contrats entre Hydro-Québec et des promoteurs fait supporter les risques inhérents – telle la variabilité des vents – aux promoteurs, protégeant ainsi les consommateurs.Cette approche n’a pas empêché le gouvernement de poser des conditions claires venant encadrer les appels d’offres. Il s’agissait d’assurer la maximisation des retombées pour l’économie québécoise, de favoriser l’émergence d’un secteur manufacturier de l’industrie éolienne et de structurer le développement de formules de partenariat avec le milieu. Une telle approche est gagnante, tant pour les consommateurs d’électricité, l’économie québécoise et les milieux hôtes que pour l’environnement.

Elle permet aussi d’associer directement les milieux concernés aux projets et d’éviter un modèle unique qui imposerait une solution « mur à mur » à l’ensemble du Québec. Sans être propriétaire des parcs d’éoliennes, Hydro-Québec demeurera en définitive l’acheteur unique de l’électricité qui sera produite en vertu des appels d’offres et des contrats d’une durée possible de 25 ans.

Par ailleurs, Hydro-Québec a été mandaté par le gouvernement de renforcer la complémentarité hydroélectricité – énergie éolienne de façon à préserver son rôle de leader dans ce domaine.


Va-t-on demander à la population de Saint-Isidore si elle est d’accord avec l’installation des éoliennes dans la municipalité?

La population de Saint-Isidore aura l’occasion de s’exprimer à travers divers forums. Déjà KÉMONT a procédé à trois rencontres publiques pour les citoyens de la municipalité depuis trois ans. Le but principal de ces rencontres était de comprendre les préoccupations de la population, répondre à leurs questions et d’apporter les explications nécessaires pour une meilleure compréhension du projet.

Ces consultations vont se poursuivre à travers le processus du BAPE à travers lequel les citoyens auront l’occasion de prendre connaissance des différents aspects du projet pouvant avoir des impacts sur le milieu et de les commenter.

Que se passe-t-il si certaines positions d’éoliennes sont refusées par référendum?

Au même titre que toutes les contraintes qui ont été analysées durant le long processus de planification du projet, le refus éventuel résultant d’une consultation réalisée dans un cadre légal sera pris en considération dans la configuration du projet et ce, par suppression des positions d’éoliennes refusées.

Est-ce que les audiences du BAPE sont complétées ou sont-elles encore à venir?

Les audiences publiques du BAPE s’inscrivent dans un échéancier standard établi par le MDDEP. Elles peuvent être planifiées seulement suite à l’émission de l’avis de recevabilité par le MDDEP; c’est-à-dire, une fois que tous les ministères et organismes consultés dans le cadre de l’analyse de recevabilité se sont prononcés favorablement sur l’étude d’impact réalisée pour le projet en question.

Dans le cas du Projet éolien Montérégie, l’étude d’impact a été déposée en octobre 2009, suivie du processus d’analyse de recevabilité et de consultations interministérielles ayant engendré trois séries de questions et réponses.

En août 2010, un addenda à l’étude d’impact a été déposé par KÉMONT auprès du MDDEP. Nous sommes en attente de l’émission officielle de l’avis de recevabilité, mais nous savons déjà que la période de consultation publique de 45 jours du BAPE commence le 7 septembre et que les audiences sont prévues au mois de novembre 2010.

Est-ce que, lors des audiences du BAPE, le promoteur sera invité à présenter son projet en présence d’autres experts?

Lors des audiences publiques du BAPE, le promoteur et ses consultants répondent aux questions des citoyens et des commissaires en présence d’experts de différents ministères du gouvernement du Québec ainsi que d’un organisme ou plus de santé publique, d’Hydro-Québec et, selon les besoins, d’autres experts indépendants invités par le BAPE.

Par quels moyens les citoyens peuvent-ils faire part de leurs préoccupations concernant le projet?

En consultant le présent site Web, vous trouverez nos réponses aux questions les plus fréquentes. Si la vôtre n’est pas traitée, contactez-nous.

Vous pouvez nous laisser vos commentaires, vos demandes et vos suggestions par courriel ou par téléphone.

Téléphone : 1 866 661-7554
Courriel : KE_Monteregie@krugerenergie.com

Kruger Énergie Montérégie S.E.C. vous encourage fortement à discuter et à relever vos préoccupations au sujet de l’implantation éolienne dans votre région; n’hésitez pas à nous poser toutes vos questions. Nous nous ferons un plaisir de vous répondre, par l’entremise de ce site Web, dans les plus brefs délais.

Qu’est-ce que le développement durable pour Kruger Énergie?

Pour Kruger Énergie, le développement durable passe par deux notions :

  1. projets d’énergie renouvelable;
  2. projets en harmonie avec le milieu.

La mission de Kruger Énergie se définit ainsi : « Se consacrer au développement énergétique renouvelable par l’utilisation optimale et respectueuse des ressources naturelles en réduisant ainsi les émissions de gaz à effets de serre. »

Est-ce que l’acceptabilité sociale faisait partie des exigences d’Hydro-Québec?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Non, l’acceptabilité sociale ne constituait pas une exigence d’Hydro-Québec.

Dans les documents de l’appel d’offres, il y avait toutefois une section concernant le développement durable et pour laquelle des points étaient alloués en fonction de la participation de la communauté au projet et/ou aux redevances payées par le développeur aux municipalités.

Trois points étaient alloués s’il y avait une participation financière (à hauteur de 10 %) des municipalités ou des MRC. Ce n’est pas le cas pour notre projet en Montérégie, donc nous n’avons pas obtenu ces points.

D’autres points étaient alloués pour les redevances données aux municipalités. Dans le cadre de notre projet, nous avons offert des redevances annuelles (et indexées annuellement) de 2500 $/MW aux municipalités qui accueillent nos installations, ce qui correspond à 5750 $/éolienne.

En terres privées, aucun point n’était alloué pour l’appui de la municipalité, ce qui est le cas pour notre projet.

Est-ce que les citoyens seront consultés durant les diverses études? 

(Mise à jour : 1er septembre 2010) 

Nos études environnementales, ainsi que nos séries de consultations publiques, permettent de déterminer avec exactitude les zones optimales de développement éolien dans votre région. Ces études requièrent la participation d’experts spécifiques en la matière, nous permettant ainsi de bien évaluer la capacité d’intégration éventuelle de chacune des zones déterminées.

Nous avons tenu une première série de rencontres publiques à l’automne 2008 afin d’informer le public de l’avancement du projet. Afin de présenter les résultats de nos études environnementales, nous avons tenu d’autres rencontres publiques en juin 2009 et en juin 2010. Nous vous invitons à communiquer avec nous pour connaître les tenants et aboutissants du projet.

Continuez à nous envoyer vos commentaires et vos questions :

Téléphone : 1 866 661-7554
Courriel : KE_Monteregie@krugerenergie.com

Quels sont les principaux termes et conditions du contrat d’octroi d’option? Est-ce qu’à ce jour Kruger en détient un nombre suffisant pour construire le projet?

Le contrat d’octroi d’option est un document signé par le propriétaire privé et l’entité Kruger concernée, (ci-après nommée le « Titulaire ») pour une durée minimale de cinq ans. Par la signature de ce contrat, le propriétaire donne au Titulaire une option exclusive d’acquérir un droit de propriété superficiaire pour la construction et l’exploitation d’un parc éolien sur une partie de son terrain. Cette partie de terrain constituera l’assiette du droit de propriété superficiaire, communément appelée l’emprise. Le tout en contrepartie d’une compensation financière qui est usuellement de 500 $ par lot par année.

Au terme des cinq années, si le Titulaire n’a pas terminé le contrat d’octroi d’option, et s’il a toujours besoin de cette option dans le cadre du développement de son projet, un renouvellement supplémentaire pourrait avoir lieu. Dans tous les cas, le Titulaire doit exercer son droit d’option pendant la période de validité du contrat.

Par le contrat d’octroi d’option, le propriétaire s’engage, dans la mesure où le Titulaire décide d’exercer son droit, à signer un acte de propriété superficiaire dont les termes seront substantiellement similaires au modèle remis avec le contrat d’octroi d’option, sous réserve de modifications de la part du Titulaire. De plus, dans le contrat d’octroi d’option, le propriétaire confirme la véracité de plusieurs faits, notamment qu’il détient des titres clairs sur les terrains visés et que l’usage des terrains visés respecte les lois applicables.

Il est à noter que la signature du contrat d’octroi d’option donne également au Titulaire le droit d’installer un mât de mesure de vent en contrepartie des redevances applicables payables au propriétaire.

Est-ce vrai qu’une fois que le projet accepté, Kruger pourrait augmenter la capacité du parc éolien de 50 % sans effectuer d’audiences publiques?

Non, une telle augmentation de puissance devrait être autorisée par le gouvernement et approuvée par la Régie de l’énergie et Hydro-Québec (par un autre appel d’offres) et être soumis, minimalement, à l’évaluation environnementale provinciale.

Pouvez-vous installer plus de 50 éoliennes?

Non, le Projet éolien Montérégie ne comptera pas plus de 50 éoliennes. C’est notamment une exigence du contrat d’approvisionnement en électricité conclu avec Hydro-Québec Distribution.


Combien de propriétaires ont signé des options pour accueillir des éoliennes?

Dans le cadre du Projet éolien Montérégie, plus d’une centaine d’options ont été signées avec des propriétaires privés.

Combien de propriétaires ont signé des options à Saint-Constant?

Dans la municipalité de Saint-Constant, un total de 12 propriétaires a signé des options avec KÉMONT.

Quand le projet a-t-il commencé?

L’évaluation du projet a commencé en mars 2005 avec l’érection d’une première tour de mesure dans le sud de la municipalité de Saint-Michel. Plusieurs mois de récolte de données sont nécessaires avant d’obtenir des résultats pertinents et de pouvoir déterminer la viabilité d’un projet.

C’est seulement en novembre 2005 que Kruger a fait l’acquisition de ses premières options en Montérégie. Ces actions étaient des préparatifs afin d’évaluer et de préparer le dépôt de sa soumission à Hydro-Québec en septembre 2007.

Pourquoi attendre tout ce temps avant de parler du projet à la population?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Nous avons été à l’écoute des citoyens et des citoyennes depuis le début du projet.

Lors de la première phase de développement du projet, c’est-à-dire avant qu’il ne soit retenu par Hydro-Québec, nous avons été en communication avec les élus des municipalités et des MRC concernées et avons contacté et rencontré des propriétaires de la région pour la signature d’options. Grâce à ces nombreux contacts, nous avons, dès le départ, pu comprendre les principales préoccupations des citoyens.

Dès la sélection du projet par Hydro-Québec en mai 2008, Kruger Énergie Montérégie S.E.C. a intensifié ses efforts de communication avec l’ensemble de la population et des intervenants.

Moins de quatre mois après la sélection du projet par Hydro-Québec, à l’automne 2008, Kruger Énergie Montérégie S.E.C. a tenu des rencontres publiques dans chacune des six municipalités dont le territoire était touché par le projet. En juin 2009, Kruger Énergie Montérégie S.E.C a tenu une seconde série de six rencontres pour présenter les résultats des études menées depuis mai 2008. Une autre série de rencontres a été tenue en juin 2010 pour présenter les derniers changements intervenus et les principaux résultats des études environnementales menées dans le cadre de l’étude d’impact.

Ces rencontres sont une initiative de Kruger Énergie Montérégie S.E.C.; elles ont été effectuées sur une base volontaire et elles ont été en sus des audiences publiques qui pourront être demandées dans le cadre du processus d’évaluation environnementale provincial. Ces audiences publiques, si demandées par les citoyens et autorisées par le ministre, seront tenues devant le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE).

La raison motivant cet effort de Kruger Énergie Montérégie S.E.C. est d’informer les citoyens de l’évolution du projet et d’entendre leurs interrogations et suggestions. Kruger Énergie Montérégie S.E.C. peut ainsi ajuster certains aspects du Projet éolien Montérégie à la lumière des commentaires reçus.

Comment sont traitées les questions posées sur le site Internet de Kruger Énergie?

L’équipe du projet éolien Montérégie répond directement à chaque citoyen ayant posé une question par le biais d’Internet ou de la ligne 1-800. Ensuite, l’équipe compare la question à celles déjà dans la liste de questions de la Foire aux questions (FAQ) du site. Si la question et sa réponse n’ont pas déjà été affichées, elle est alors incluse à la FAQ.

De plus, toutes les questions posées lors de nos rencontres publiques sont compilées et triées selon le même processus.

Consultez notre FAQ pour prendre connaissance des questions auxquelles nous avons répondu à ce jour. N’hésitez surtout pas à nous poser d’autres questions :

Téléphone : 1 866 661-7554
Courriel : KE_Monteregie@krugerenergie.com

Puisque vous avez déjà signé des ententes avec des propriétaires terriens, pourquoi alors venir nous rencontrer?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Le développement du Projet éolien Montérégie requiert la consultation de l’ensemble des acteurs sociétaires présents sur le territoire. Nous nous efforçons d’en rencontrer le maximum afin d’entendre leurs préoccupations et leurs commentaires. L’objectif est simple : il s’agit d’harmoniser notre projet au milieu d’accueil.

Kruger Énergie Montérégie S.E.C. considère que les citoyens vivant dans les municipalités concernées par le Projet éolien Montérégie, même s’ils n’ont pas d’entente spécifique avec Kruger Énergie Montérégie S.E.C., constituent eux aussi des acteurs sociétaires qui doivent être entendus dans ce processus.

C’est pourquoi nous avons tenu 17 séances d’information publiques jusqu’à présent. Nous avons aussi mis en place plusieurs moyens pour que les citoyens puissent communiquer avec nous. Nous souhaitons entendre ce que vous avez à dire sur le projet, voici comment communiquer avec nous.

Le développement de l’énergie éolienne n’est plus quelque chose de nouveau. Comment expliquez-vous le manque de précision dans l’information que vous nous donnez?

Kruger Énergie Montérégie S.E.C. a adopté une approche basée sur la transparence qui consiste à communiquer, très tôt dans le processus, avec les citoyens et les autres intervenants. Si cette approche peut soulever certaines inquiétudes dues à l’imprécision de certains renseignements communiqués, Kruger Énergie Montérégie S.E.C. juge qu’il est préférable d’informer et de sensibiliser la population face aux divers enjeux le plus tôt possible.

Ainsi, l’information donnée en début de projet n’est certes pas toujours complète, ce qui peut être perçu comme un manque de précision, mais cela s’amenuisera au fur et à mesure que les études requises sont complétées.

Le développement d’un projet tel que celui-ci requiert un processus d’autorisation long et complexe. L’ensemble des intervenants (municipalités, BAPE, CPTAQ, gouvernement du Québec, certaines agences fédérales, public en général) prenant part à ce processus d’autorisations peuvent avoir une influence sur la configuration du projet ou sur d’autres éléments tels le tracé d’une route d’accès. Nous ne pouvons présumer de leur décision, mais notre équipe de professionnels travaille ardemment à intégrer l’ensemble des exigences de ces intervenants au projet.

Est-il possible d’avoir la liste des signataires d’option?

Les contrats conclus avec les propriétaires sont de nature privée et, à moins d’autorisation expresse de chacun des propriétaires, tel que requis par le Code Civil du Québec, il ne nous est pas permis de divulguer cette information.

Lorsque nous déterminerons avec exactitude où les infrastructures seront situées, nous devrons alors signer des actes de propriété superficiaire avec les propriétaires concernés par le Projet éolien Montérégie pour les terrains où les éoliennes seront positionnées et des actes de servitudes avec ceux détenant des terrains où d’autres infrastructures seront nécessaires. À ce moment, et puisque ces actes constituent des droits réels qui devront être publiés au registre foncier, cette information sera du domaine public.

Envisagez-vous effectuer une consultation publique pour connaître l’opinion des citoyens sur les éoliennes?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Nous avons, jusqu’à présent, effectué 17 rencontres publiques.

À l’occasion des rencontres tenues à l’automne 2008, Kruger Énergie Montérégie S.E.C.  a entendu les préoccupations exprimées par les citoyens présents; elle s’est alors engagée à rencontrer la population à nouveau afin de présenter les résultats des études menées par des spécialistes indépendants pour identifier les contraintes inhérentes à la zone d’implantation du parc éolien Montérégie.

Kruger Énergie Montérégie S.E.C. est donc revenue présenter les résultats de ses études environnementales en juin 2009 aux citoyens des municipalités concernées par le Projet éolien Montérégie. En juin 2010, une autre série de rencontres a été tenue pour présenter les changements survenus au projet.

De plus, des audiences publiques pourront être demandées dans le cadre du processus d’évaluation environnementale provinciale. Ces audiences publiques, si demandées et autorisées à la discrétion du ministre, seront tenues devant le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE).

Pourquoi avez-vous approché les agriculteurs individuellement au lieu de le faire dans le cadre d’une rencontre générale?

Le développement éolien en terres privées au Québec s’effectue entièrement sur la base d’ententes avec les propriétaires privés. Sans entente avec le propriétaire d’un lot donné, il ne peut y avoir implantation d’infrastructures. Le développement d’un projet éolien dans le cadre du deuxième appel d’offres d’Hydro-Québec Distribution (A/O 2005-03) demandait aux promoteurs de prouver qu’ils étaient, au moment de la soumission du projet, en possession d’un nombre suffisant d’ententes avec des propriétaires de terrains pour installer la majorité des infrastructures du projet éolien soumis.

Ces ententes sont encadrées par le Cadre de référence relatif à l’aménagement de parcs éoliens en milieux agricole et forestier. Ce document à été mis en place par Hydro-Québec en collaboration avec l’Union des producteurs agricoles (UPA) afin d’assurer un encadrement précis à l’implantation d’éoliennes en territoire privé. Plus précisément, ce document prévoit les moyens de calculer les compensations monétaires à verser et établit certaines mesures devant être mises en place pendant la construction (réparation du drainage, préservation du sol arable, etc.). En ce sens, ces critères minimaux définis par Hydro-Québec en collaboration avec l’UPA permettent d’assurer l’uniformité des ententes signées. Les termes généraux étant déjà établis, il restait donc aux promoteurs à rencontrer individuellement les propriétaires de terrains afin de ratifier les ententes nécessaires au dépôt de la soumission.

Quand aurez-vous vos permis?

Afin de bâtir le parc éolien de la Montérégie, plusieurs permis doivent être obtenus, dont les principaux sont :

  • Attestation de conformité au zonage des municipalités impliquées
  • Attestation de conformité au schéma d’aménagement des MRC impliquées
  • Certificat d’autorisation émis par le gouvernement du Québec, sous forme de décret, pour la construction et l’exploitation du parc éolien au terme de l’évaluation environnementale du projet (dont le processus du BAPE fait partie)
  • Certificat d’autorisation émis par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) pour la construction et l’exploitation du parc éolien
  • Autorisation de la CPTAQ
  • Permis de construction délivrés par les municipalités impliquées

À ce jour, nous prévoyons obtenir l’ensemble de ces permis au printemps 2011 afin de débuter les travaux de construction. Pour plus de détails, veuillez consulter notre échéancier.

Puisqu’il n’y a plus d’éoliennes à Saint-Mathieu, pourquoi avoir tenu une rencontre publique dans cette municipalité?

En juin 2009, Kruger Énergie Montérégie S.E.C. a tenu une réunion d’information dans la municipalité de Saint-Mathieu pour deux raisons :

  1. Lors des rencontres publiques tenues à l’automne 2008, nous avions présenté un plan d’implantation préliminaire qui incluait trois positions d’éoliennes sur le territoire de la municipalité de Saint-Mathieu.Nous étions alors au début du processus de développement du projet et nos études environnementales approfondies (inventaire sur terrain) n’avaient pas été réalisées à ce moment. Nous nous étions cependant engagés à venir présenter aux citoyens des six municipalités impliquées les résultats de ces études au printemps 2009, ce que nous avons fait.
  2. Par ailleurs, même si le plan d’implantation révisé n’inclut plus d’éoliennes sur le territoire de Saint-Mathieu, il demeure possible qu’une partie du réseau collecteur enfoui soit installé sur le territoire de la municipalité.

Quel sera l’impact sonore des éoliennes?

L’impact sonore des éoliennes varie en fonction de la distance de l’observateur. KÉMONT s’assure que le niveau de bruit ne dépasse pas le seuil de la directive applicable qui est de 40 dBA au mur extérieur de chaque résidence, soit un niveau de bruit équivalent à celui d’un milieu extérieur tranquille la nuit. Cette exigence est toujours respectée d’autant plus que chaque éolienne est située à une distance d’au moins 750 m de la résidence la plus proche.

Est-ce que le bruit en provenance des éoliennes est continu?

Plusieurs facteurs influencent le niveau de bruit qui provient des éoliennes dont la direction du vent et sa vitesse ainsi que la couverture du sol. Les éoliennes elles-mêmes sont appelées à fonctionner environ 70 % du temps sur une base annuelle. Cependant, elles ne fonctionnent pas toujours à pleine capacité; ainsi, elles produiront en moyenne une quantité d’énergie annuelle équivalant à 30 % de la quantité calculée en supposant un fonctionnement à pleine capacité pendant 100 % de l’année.

Ainsi, quand les vents sont plus faibles, les pales tournent moins vite que lorsque la vitesse des vents dépasse un certain seuil. Dans tous les cas, le bruit perçu aux résidences ne peut dépasser le niveau de 40 dBA conformément à la directive émise par le MDDEP.

Quel est le niveau de bruit à proximité des lignes de transport d’électricité d’Hydro-Québec?

Le bruit émis par une ligne de transport provient de l’effet couronne qui est un phénomène d’ionisation partielle de l’air, produit par le champ électrique intense, qui règne autour des conducteurs d’une ligne à haute tension. Il est amplifié par les impuretés déposées sur les câbles et par l’air humide. Le crépitement est plus fort lorsqu’il neige ou qu’il pleut.

L’effet couronne est causé par des électrons qui se déplacent entre le câble et l’air ambiant. Ce mouvement d’électrons provoque une multitude de petites décharges électriques à quelques centimètres du fil, ce qu’on perçoit comme un crépitement. Plus la tension de la ligne est élevée, plus ce phénomène a tendance à se produire.

Le bruit maximal émis par une ligne à 735 kV dont le conducteur est mouillé, à la limite de l’emprise, est de 55 dBA.

Quel est l’impact d’une augmentation de la hauteur des éoliennes sur le niveau de bruit ambiant?

Le rehaussement de la hauteur de la tour, de 85 m à 98 m, n’a pas d’impact sur le niveau de bruit ambiant.

Est-ce que plusieurs éoliennes qui fonctionnent simultanément sont plus bruyantes qu’une seule éolienne?

Selon un document produit par la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) en France, les décibels ne s’additionnent pas de façon arithmétique. L’addition se fait selon une formule logarithmique avec des niveaux sonores de même pondération.

Dans la pratique, on se réfère à une échelle préétablie pour calculer les valeurs des niveaux de bruit selon les méthodes suivantes :

  • Addition de deux niveaux de bruit :
      • Calculer la différence entre les deux niveaux.
      • Reporter la valeur de la différence sur l’échelle déjà mentionnée et en déduire une valeur de majoration.
      • Ajouter la valeur de majoration au niveau de bruit le plus grand pour obtenir le résultat de l’addition de deux niveaux sonores, ce qui représente le niveau résultant des deux niveaux de bruit.

Exemple de calcul : Deux sources de bruit de 34 décibels et 35 décibels. La différence est donc de 1 décibel. La majoration sera de 2,5 décibels (selon l’échelle logarithmique citée dans cette référence documentaire). Le bruit mesuré pour les deux sources réunies est 35 + 2,5 donc 37,5 décibels.

  • Addition de plusieurs niveaux de bruit :
      • Classer les niveaux par ordre croissant.
      • Regrouper les niveaux deux par deux.
      • Additionner deux par deux les niveaux de bruit de la même façon qu’au premier exemple de calcul.
      • Refaire le même procédé avec les résultats obtenus jusqu’au développement complet de la démonstration.

Le document cité en référence peut être consulté au complet à l’adresse internet suivante : http://ile-de-france.sante.gouv.fr/santenv/bruit/product/1phys.pdf

Les niveaux de bruit projetés du Projet éolien Montérégie ont été déterminés par simulation de propagation sonore en tenant compte du modèle d’éolienne, de ses caractéristiques techniques, de la configuration du parc et du nombre d’éoliennes incluant les positions de réserve. Les niveaux calculés sont représentatifs de la limite supérieure des émissions sonores de tout le parc éolien en exploitation, et ce, sur 4082 points d’évaluation se trouvant le plus près des éoliennes.

La vérification de la conformité des émissions sonores du projet a été réalisée en comparant les résultats des évaluations avec les limites sonores provinciales. Le critère de bruit du Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) est rencontré à tous les points d’évaluation.

 

Nouveau! Est-ce que les autres bruits ambiants vont enterrer le bruit des éoliennes?

Il est évident que les éoliennes ne se mettent en mouvement que lorsqu’il y a du vent. Par conséquent, d’autres sources de bruit (feuillage des arbres, grincement de branches etc.) peuvent venir s’additionner à l’environnement sonore global selon les principes de calcul cités dans la réponse à la question relative au niveau de bruit associé au fonctionnement de plusieurs éoliennes.

Cependant, lorsque le bruit ambiant est supérieur au bruit de l’éolienne par 10 dBA ou plus, le niveau de bruit ambiant n’est pas augmenté et on n’entend pas l’éolienne.

Quel est l’équivalent de 40 dBA?

Un son de 40 dBA correspond à celui d’un milieu extérieur tranquille la nuit.
Par exemple : l’atmosphère d’un quartier résidentiel rural, dépourvu de sources de bruit rapprochées (c’est-à-dire, peu de trafic local, absence de chant de grillons à proximité), mais avec un vent faible.

Comment est déterminé le niveau de bruit d’une éolienne?

Des relevés sonores sont réalisés autour de l’éolienne à une distance établie en fonction de la hauteur de la nacelle ainsi que du diamètre des pales. Ces relevés sont réalisés à différentes vitesses de vent. Les résultats des mesures sont par la suite utilisés pour déterminer les niveaux de puissance sonore de l’éolienne.

La façon de mesurer le bruit d’une éolienne est encadrée par une norme internationale intitulée IEC61400-11.

Quelle est la marge d’erreur des simulations sonores ?

Pour les modèles de simulation sonore utilisés en ce moment, la marge d’erreur des résultats est estimée à +/- 3 dBA. Les simulations sonores sont encadrées par une norme internationale intitulée ISO 9613-2.

Des consultants compétents dans ce domaine règlent les paramètres d’analyse de manière conservatrice, c’est-à-dire qu’ils considèrent le pire cas possible : celui où le modèle est imprécis à la baisse de 3 dBA.

Comment la réglementation québécoise est-elle établie concernant le bruit?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Un parc éolien comme celui développé dans le cadre du Projet éolien Montérégie doit se conformer à la note d’instruction 98-01 sur le bruit émise par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP).

Plusieurs niveaux acoustiques sont prévus selon le zonage et la période de la journée. Le niveau sonore le plus restrictif prévu dans la note d’instruction indique un niveau maximal de 40 dBA la nuit et de 45 dBA le jour, à l’extérieur d’une résidence.

Kruger Énergie Montérégie S.E.C. développe présentement son projet en utilisant le niveau le plus restrictif comme maximum à ne pas dépasser. Comme nous œuvrons à développer le projet à plus de 750 m des résidences, cela facilite le respect de cette norme.

Lors des portes ouvertes de juin 2009, nous avons produit un panneau démontrant les courbes de niveau de 40 dBA et de 45 dBA autour du projet (configuration mai 2009). Nous établissions alors que l’analyse acoustique faite dans le cadre de notre étude d’impact n’indiquait aucun dépassement du niveau de 40 dBA pour l’ensemble du projet.

Une étude complémentaire sur le bruit a été réalisée en juin 2010, à la suite du changement de la configuration du projet, et a démontré qu’il n’y a aucun dépassement de la norme sur les 4082 points d’évaluation.

Le niveau de 40 dBA est-il cumulatif?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Oui, la vérification de la conformité des émissions sonores du futur parc éolien de la Montérégie à la note d’instruction no 98-01 du MDDEP est réalisée en tenant compte de l’ensemble des positions d’éoliennes du projet. L’évaluation se fait en fonction de récepteurs (résidences) et tient compte du niveau de bruit créé par les éoliennes qui influencent l’environnement sonore de chaque récepteur.

Dans le cas présent, même les positions de réserve ont été prises en compte dans l’effet cumulatif. L’évaluation a donc été faite en utilisant 53 positions d’éoliennes plutôt que les 44 qui seront réellement utilisées pour l’érection des éoliennes du projet.

Qu’est ce qu’un inventaire acoustique?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Lorsque l’on juge de la conformité d’un futur projet éolien à la note d’instruction no 98-01 du MDDEP, avant l’implantation du projet, il faut réaliser un inventaire acoustique pour caractériser le bruit ambiant du milieu. La méthodologie utilisée pour réaliser cet inventaire acoustique est décrite par la note d’instruction no 98-01.

Dans le cas du Projet éolien Montérégie, cet inventaire a eté effectué en août 2008 et a été réalisé, au moyen de microphones dûment calibrés, à sept points d’échantillonnage. Les points choisis l’ont été de manière à représenter le climat sonore initial de l’ensemble de la zone d’étude.

Cet inventaire doit être réalisé de façon à enregistrer le bruit ambiant à plusieurs périodes du jour et de la nuit. Les résultats sont par la suite intégrés à l’analyse des niveaux de bruit projetés du projet éolien à l’aide de logiciels spécialisés. L’analyse tient compte de l’environnement sonore existant avant l’arrivée du projet et permet de mieux juger l’impact sonore de ce dernier.

À la demande du MDDEP, et à la suite du changement de configuration du projet, de nouveaux points d’échantillonnage ont été mesurés en juin 2010 pour s’assurer de la conformité de la totalité du projet à la norme de référence (note d’instruction 98-01).

Est-ce que la norme à respecter est suffisante pour ne pas affecter les gens qui souffrent d’acouphène?

L’objectif visé de 40 dBA est largement inférieur à tout événement sonore pouvant causer l’acouphène. Par exemple un coup de fusil, un concert rock ou le bruit d’une discothèque sont tous des événements dont le niveau sonore est supérieur à 100 dBA.

L’un des traitements possibles en ce qui concerne les individus souffrant déjà d’acouphène est l’assourdissement, c’est-à-dire camoufler l’acouphène par un bruit extérieur. Le niveau sonore de 40 dBA des éoliennes n’est pas suffisamment élevé pour produire l’assourdissement.

L’objectif de 40 dBA n’a donc aucun effet, positif ou négatif, sur cette maladie.

À partir de quelle distance n’entendons-nous plus les éoliennes?

Pour une éolienne isolée, la distance varie entre 400 et 500 mètres.

Toutefois, cette distance peut varier selon la topographie, les obstacles et la couverture de terrain entre le récepteur et la source. De plus, il faut tenir compte de l’effet cumulatif puisque l’évaluation de l’impact sonore du projet tient compte de l’ensemble des éoliennes et non d’une seule à la fois. Il est donc plus précis de parler en terme de niveau sonore ciblé (exprimé en dBA) plutôt qu’en terme de distance.

D’ailleurs, le niveau visé dans le cadre du présent projet est de 40 dBA, ce qui représente un niveau très faible, généralement à peine audible. Le niveau de 40 dBA est spécifié dans la note d’instruction no 98-01 du MDDEP et il est mesuré à partir du mur extérieur de la maison. Le niveau de 40 dBA est le niveau de bruit nocturne : durant la journée, ce sont 45 dBA qui sont permis par la note d’instruction no 98-01 du MDDEP. Cependant, comme un parc éolien fonctionne lorsque le vent souffle, Kruger Énergie Montérégie S.E.C. vise un niveau sonore de 40 dBA en tout temps.

Le Projet éolien Montérégie est développé à une distance minimale de 750 mètres des résidences. Les études effectuées jusqu’à présent démontrent que le niveau de 40 dBA n’est atteint en aucun point (récepteur) du site du projet.

Si le vent souffle dans un sens, le bruit sera-t-il plus fort d’un côté ?

Effectivement, la direction du vent influence la propagation du bruit. C’est pourquoi les analyses de bruit pour évaluer l’impact sonore du projet sont toutes effectuées selon des hypothèses qui tiennent compte des conditions météorologiques favorables à la propagation du bruit. Une de ces conditions consiste en une propagation par vent portant (de la source vers le récepteur).

L’analyse de l’impact sonore d’un projet s’effectue par récepteur (résidence), c’est-à-dire que l’environnement sonore de chaque récepteur est simulé. Lors de cette simulation, on extrapole que le vent souffle des éoliennes vers la résidence (propagation par vent portant). Ainsi, lorsque deux éoliennes sont situées l’une à l’est et l’autre à l’ouest par rapport à une résidence, on suppose, pour fins de simulation, que le vent souffle en même temps vers la résidence dans chaque cas. Il s’agit d’une situation impossible dans la réalité, mais cela rend l’analyse plus conservatrice.


Pourquoi ne pas faire d’études sur l’impact d’un parc éolien sur la valeur des résidences dans notre région?

Pour faire une telle étude dans une région donnée, il faut qu’il y ait un parc d’éoliennes en exploitation, ce qui n’est pas encore le cas.

L’impact des tours de communication, des pylônes, des lignes à haute tension et des éoliennes sur la valeur des propriétés est-il le même?

KÉMONT ne possède pas d’informations sur l’impact des tours de communication sur la valeur des propriétés.

En ce qui concerne les lignes de transport, un rapport du BAPE sur le projet de ligne à 735 kV Saint-Césaire-Hertel et sur le poste de la Montérégie cite des études qui font état d’une diminution de l’ordre de 5% à 15% de la valeur des propriétés construites à proximité de l’emprise des lignes par rapport à des propriétés témoins (1).

En ce qui concerne l’impact des éoliennes sur la valeur des propriétés, les études les plus récentes sur le sujet concluent qu’il n’est pas possible d’établir un lien statistiquement significatif entre l’implantation d’un parc éolien dans une région et l’évolution de la valeur des résidences (pour une discussion plus approfondie de cet aspect, référez-vous à la section FAITS du présent site Web).

RÉFÉRENCE

Quel sera l’impact de l’installation d’éoliennes sur la valeur des résidences sises à proximité alors qu’en Europe, on mentionne des baisses de valeur importantes? Et qu’en est-il au Québec?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Il est très difficile de comparer les résultats d’études réalisées en Europe par rapport à la situation qui prévaut au Québec, notamment parce qu’en Europe, l’éolien s’y est développé il y a plus longtemps et que la technologie et les pratiques ont beaucoup évolué depuis.

L’étude la plus récente et la plus exhaustive sur le sujet a été réalisée par des chercheurs américains pour le compte du Département de l’Énergie américain (1). Les auteurs ont étudié les transactions de 7500 ventes de résidences unifamiliales situées dans un rayon de 10 milles (16 km) de 24 parcs éoliens répartis dans 9 états américains. Ces ventes ont eu cours entre 1996 et 2007 couvrant ainsi, dans plusieurs cas, la période avant l’annonce du parc jusqu’à plus de 2 ans après la construction. Les auteurs en viennent à la conclusion que, sur la base des données recueillies, il n’est pas possible d’établir un lien statistiquement significatif entre l’implantation d’un parc éolien dans une région et l’évolution de la valeur des résidences. L’étude inclut, en plus, une liste détaillée des études antérieures sur le sujet.

Pour une discussion plus complète, notamment en ce qui a trait à la situation au Québec, on peut se référer à la section La valeur des propriétés

RÉFÉRENCE

  1. Ben Hoen, Ryan Wiser, Peter Cappers, Mark Thayer, Gautam Sethi, Wind Energy Facilities and Residential Properties: The Effect of Proximity and View on Sales Prices, Avril 2010, 33 p., disponible sur le site Web du Département de l’Énergie américain au www.osti.gov/bridge//product.biblio.jsp?query_id=0&page=0&osti_id=983510 (consulté le 15 août 2010)

Êtes-vous en contact avec les représentants de l’UPA?

Comme le Projet éolien Montérégie est implanté majoritairement en milieu agricole, nous sommes en contact avec les représentants de l’UPA et nous les avons déjà rencontrés pour leur présenter le projet. Par ailleurs, dans nos pratiques, nous nous conformons aux principes du Cadre de référence relatif à l’aménagement de parcs éoliens en milieux agricole et forestier qui a fait l’objet de négociations entre l’UPA et Hydro-Québec.

Quelle est la superficie de terre agricole utilisée par une éolienne?

Une fois en exploitation, l’éolienne occupe une superficie d’environ 10 mètres par 10 mètres, soit 100 m2.

Après la signature des ententes avec les propriétaires, est-ce que ceux-ci auront leur mot à dire sur le développement du projet?

Les propriétaires qui auront des éoliennes sur leurs terres seront consultés durant le processus visant à déterminer, ensemble, l’emplacement exact de chaque éolienne (micro-localisation).


Que veut-on dire par « l’impact économique positif sur la région de la Montérégie pendant la construction du parc éolien »?

Les activités de construction du parc éolien impliquent la venue de nombreux travailleurs qui devront se nourrir et se loger dans la région. KÉMONT exigera de ses sous-traitants que, à compétence équivalente, ils favorisent l’embauche de travailleurs locaux et de sous-contractants de la région. De plus, la construction nécessitera l’achat de biens et services dans la région. L’ensemble des retombées locales dans la région est estimé à 20 à 35 millions $.

Quelles sont les retombées économiques pour les municipalités?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

En plus des emplois créés et des retombées économiques locales dont l’ampleur est évaluée entre 20 et 35 millions de dollars, Kruger Énergie Montérégie S.E.C. s’est engagée à verser une contribution volontaire d’un montant annuel de 5750 $ par éolienne implantée sur le territoire de la municipalité, et ce, pendant les 20 ans du contrat. Ce montant sera indexé chaque année.

Cela correspond donc, pour l’ensemble des municipalités impliquées dans le projet, à une contribution volontaire annuelle de 250 000 $ indexée annuellement.

À qui seront versées les redevances?

Le projet éolien aura des retombées économiques importantes au Québec et dans la communauté d’accueil (Montérégie). Notre contrat d’approvisionnement en électricité avec Hydro-Québec prévoit un contenu québécois obligatoire de 60 % des coûts globaux du projet, ce qui représente un investissement de plus de 180 millions de dollars dans l’économie québécoise.

De plus, nous estimons des retombées de 20 à 35 millions de dollars pour les commerçants, les restaurateurs, les hôteliers, les entrepreneurs et les sous-traitants de la région.

Un paiement de compensations annuelles totales de 250 000 $ est prévu pour les municipalités dont le territoire recevra des installations du projet éolien, ce qui représente plus de 5 millions de dollars versés dans les coffres municipaux pour les 20 premières années d’opération.

Finalement, les propriétaires accueillant des installations du projet éolien sur leur terrain, ainsi que ceux ayant aidé à développer le projet éolien et étant admissibles au paiement collectif, se partageront plus de 600 000 $ par année pendant la durée complète de l’exploitation du parc éolien.

Vous parlez de 8 à 10 emplois permanents pour l’opération du parc. Est-ce que le recrutement se fera dans la région? De quel type d’emploi s’agira-t-il?

L’opération d’un parc éolien de la taille de celui du Projet éolien Montérégie requiert une équipe d’entretien disponible à tout moment pour intervenir sur le site (24 heures, 7 jours sur 7). Une telle équipe est habituellement constituée de personnes ayant une formation de technicien spécialisé (en électrotechnique, par exemple).

Kruger Énergie a comme politique d’accorder, à compétences égales, une préférence aux gens de la région.

Avez-vous une politique verte d’achat local?

Le contrat d’approvisionnement en électricité avec Hydro-Québec Distribution exige que 60% du coût total du projet soit dépensé au Québec et que 30% du coût des éoliennes soit dépensé dans la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et de la MRC de Matane. Pour se conformer à ces exigences, Kruger Énergie Montérégie S.E.C. devra s’assurer qu’une part importante des achats soit effectuée localement. Notamment, pour la construction des fondations des éoliennes et des chemins d’accès, des quantités importantes de matériaux seront requises (pierre, gravier, sable, béton).

Compte tenu qu’une part importante du coût de ces matériaux est associée à leur transport, il sera avantageux de les obtenir localement, ce qui est en même temps plus écologique compte tenu que 38 % des émissions de gaz à effet de serre sont dues au transport.


Combien en coûtera-t-il à la municipalité pour avoir des éoliennes sur son territoire et qui va payer pour les interventions de la sécurité civile (accidents, incendies, etc.)?

Il n’en coûte rien à la municipalité pour accueillir des éoliennes sur son territoire car le projet n’utilise aucun service d’infrastructures municipales  de la ville (eau potable, égout, collecte des déchets etc.) et KÉMONT assure l’entretien de ses chemins d’accès.

En ce qui concerne les interventions de la sécurité civile, KÉMONT est responsable de préparer un plan de mesures d’urgence qu’elle doit soumettre aux autorités civiles. Ses employés sont spécialement formés pour agir comme premiers répondants en cas d’urgence pour toutes les interventions requises à l’intérieur des éoliennes.

Il est également important de noter que malgré le coût nul pour les municipalités, chaque municipalité qui recevra des éoliennes sur son territoire bénéficiera d’une compensation monétaire.

Comment a été fixé le montant des contributions volontaires versées aux municipalités?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Ce montant est le résultat de discussions entre Kruger Énergie Montérégie S.E.C. et les municipalités. Le montant versé annuellement est de 5750 $ par éolienne installée sur le territoire d’une municipalité. Ce montant est aussi indexé annuellement.

Kruger Énergie Montérégie S.E.C. a effectué des vérifications auprès de divers acteurs impliqués dans la filière éolienne et offre un montant comparable ou supérieur à celui offert dans l’industrie en ce moment. C’est un paiement volontaire en contrepartie duquel Kruger ne reçoit aucun service. En effet, les services comme le déneigement ou l’entretien des accès seront à la charge de Kruger.

L’implantation du projet éolien aura-t-elle un impact sur le montant des taxes municipales?

En se basant sur les informations publiées par le Ministère des Affaires Municipales, Régions et Occupation du Territoire du Québec (MAMROT) et sur les règles applicables au niveau des taxes foncières, il semble peu probable que la présence des infrastructures reliées à notre projet éolien ait une influence sur les taxes foncières des propriétés privées. Nous vous invitons à consulter le document émis par le MAMROT.

Même si la présence de nouvelles infrastructures sur une propriété portée au rôle de l’évaluation foncière peut entraîner une révision de l’évaluation foncière, il est important de noter qu’une installation de production d’énergie éolienne n’est pas concernée puisqu’elle est soumise à la taxe sur les services publics. Cela signifie que lors de la révision de l’évaluation foncière, la valeur du terrain inscrite au rôle d’évaluation doit correspondre à la valeur réelle réduite de la valeur des droits détenus par l’exploitant des infrastructures éoliennes.

Quel est le montant des compensations accordées à la municipalité?

Kruger s’est engagée auprès des municipalités qui hébergeront une partie du parc éolien à un paiement annuel de 5750 $ par éolienne installée sur le territoire d’une municipalité pour la durée de vie du projet. Ce montant sera ajusté à l’indice des prix à la consommation, selon le contrat d’approvisionnement en électricité conclu entre Kruger Énergie Montérégie S.E.C. et Hydro-Québec Distribution.

Cette somme, accordée à chacune des municipalités visées par l’implantation du parc éolien dont Kruger assure le développement, est une participation volontaire qui ne nécessite aucun service de la part de la municipalité.

Comment les compensations monétaires sont-elles réparties entre les six (6) municipalités? En fonction du nombre d’éoliennes ou selon la superficie des terrains occupés?

Pour chaque municipalité, le montant des compensations monétaires est établi en fonction du nombre d’éoliennes présentes dans la municipalité.

Est-ce que les paiements aux municipalités sont indexés?

Oui, le montant des compensations volontaires versées aux municipalités sera indexé à chaque année.


Quelle est l’étendue des droits accordés par le propriétaire lors de l’érection d’une éolienne sur sa propriété?

À la suite de la conclusion du contrat d’octroi d’option entre l’entité Kruger concernée (ci-après nommé le « Titulaire ») et le propriétaire foncier, le Titulaire acquiert le droit d’exercer pour une période de cinq ans (à moins que le contrat soit prolongé ou terminé en conformité avec ses termes) une option exclusive d’ériger sur les terrains visés par ce contrat d’ériger toute installation reliée à la production d’énergie éolienne (les « Installations »). Ce droit est acquis en retour d’un paiement annuel équivalent à 500 $ par lot.

Si ce droit est exercé par le Titulaire, les parties doivent conclure l’Acte de propriété superficiaire, conformément aux engagements contenus dans le contrat d’octroi d’option, qui a pour but d’encadrer les droits et obligations des parties pour la phase de construction et d’exploitation du parc éolien.

L’Acte de propriété superficiaire est un acte notarié qui sera enregistré au titre de propriété et qui a pour effet de confirmer le droit exclusif du Titulaire de construire et de mettre en place les installations éoliennes sur, au-dessus, au-dessous, le long et au travers de la superficie visée par le droit de propriété superficiaire. Cette superficie représentera seulement une zone restreinte de la propriété située à l’emplacement des infrastructures afin de permettre leur construction et leur exploitation.

L’Acte de propriété superficiaire définira donc les limites précises de la superficie, aussi appelée emprise, sur laquelle le Titulaire aura des droits. Ces droits sont appelés des servitudes et permettront au Titulaire d’ériger, de modifier, d’accéder, de réparer et d’entretenir les Installations pour la période d’exploitation du parc éolien et de poser tout autre acte similaire et nécessaire au Titulaire. Si des chemins d’accès sont nécessaires, la superficie de ceux-ci sera prévue dans l’emprise et cette superficie sera grevée d’une servitude également. Afin d’acquérir ces droits, diverses compensations sont prévues pour les divers types d’infrastructures à installer.

Il importe de préciser que seuls les lots où seront effectivement érigées des Installations seront grevés du droit de propriété superficiaire et non tous les lots qui étaient initialement sous option. De plus, les lots qui serviront uniquement aux infrastructures reliées au parc (ex : fils pour le réseau collecteur) feront l’objet d’un acte de servitude plus simple que l’Acte de propriété superficiaire qui est nécessaire pour l’érection des éoliennes.

Est-ce qu’un signataire d’un contrat d’octroi d’option peut se retirer et rompre le contrat?

Le propriétaire s’engage envers l’entité Kruger concernée (ci-après nommé le « Titulaire ») pour une période d’au moins cinq ans en retour d’une compensation monétaire annuelle, déterminée à partir des montants établis par le Cadre de référence relatif à l’aménagement de parcs éoliens en milieux agricole et forestier. Par la conclusion du contrat d’octroi d’option, le propriétaire octroie au Titulaire une option exclusive sur les terrains visés par ce contrat d’ériger toute installation reliée à la production d’énergie éolienne.

L’option se renouvelle automatiquement après sa troisième année, pour des périodes consécutives d’un an, à moins que le Titulaire n’envoie au propriétaire un avis à l’effet contraire au moins 30 jours avant la date d’expiration du contrat d’octroi d’option. Il n’y a pas de clause prévoyant que le propriétaire pourrait terminer ce contrat puisque cet engagement est limité dans le temps.

Quelle est la compensation annuelle payable au propriétaire lorsqu’une éolienne est érigée sur son terrain?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Kruger Énergie Montérégie S.E.C. s’est engagée envers Hydro-Québec Distribution et la population concernée à payer au propriétaire privé d’un terrain un montant de 5 000 $ par MW installé sur leur propriété dans le cadre du projet éolien Montérégie (ce qui correspond à 11 500 $ par éolienne de 2,3 MW), soit un montant deux fois plus élevé que le minimum exigé par le Cadre de référence relatif à l’aménagement de parcs éoliens en milieux agricole et forestier.

Ce document à été mis en place par Hydro-Québec en collaboration avec l’Union des producteurs agricoles (UPA) afin d’assurer un encadrement précis à l’implantation d’éoliennes sur le territoire agricole. Plus précisément, ce document prévoit les moyens de calculer les compensations monétaires à verser et établit certaines mesures devant être mise en place pendant la construction (réparation du drainage, préservation du sol arable, etc.).

Il est à noter que cette compensation s’ajoute aux autres compensations prévues au Cadre de référence qui visent à compenser les récoltes perdues pendant la durée complète du droit de propriété superficiaire et pour les dommages causés à la propriété pendant la construction du parc. (Voir les compensations C4 à C8 du Cadre de référence).

Est-ce que les compensations payables au propriétaire varieront en fonction de la production de chaque éolienne?

Les compensations payables aux propriétaires sont basées sur la puissance de l’éolienne et non sur le niveau de production, ce qui a pour but d’assurer un revenu stable aux propriétaires privés hébergeant des éoliennes sur leur terrain.

Par ailleurs, il est à noter qu’une compensation, nommée le paiement annuel collectif, est basée sur le revenu brut annuel que Kruger Énergie tirera de la vente de l’électricité à Hydro-Québec Distribution. Cette compensation sera versée à tous les propriétaires qui ont signé une option avec l’entité Kruger concernée dans la mesure où ces derniers demeurent propriétaires de leur(s) terrain(s) suite à la mise en exploitation du parc éolien afin de compenser ces personnes pour leur collaboration au projet.

C’est la seule compensation qui sera influencée par la production du parc éolien.

Sur quel barème fixez-vous les compensations aux propriétaires?

Toutes les compensations sont basées sur le Cadre de référence relatif à l’aménagement de parcs éoliens en milieux agricole et forestier qui représente le minimum de compensations payables aux propriétaires et qui a été publié par Hydro-Québec avec la collaboration de l’UPA.


Comment les éoliennes seront-elles transportées? Combien de sections comportent les tours ?

Les principales composantes des éoliennes seront acheminées de deux sites de fabrication différents vers le lieu d’implantation. Les tours et les équipements de conversion de puissance proviendront de l’usine de Matane alors que la nacelle incluant les génératrices et les rotors, proviendront des usines du manufacturier situées en Allemagne.

Les composantes qui proviendront d’Allemagne seront transportées par bateau vers un port approprié le plus proche du site d’implantation. Les équipements provenant de l’usine de Matane seront transportés soit par voie navigable ou bien par camions spécialement conçus pour ce genre de transport.

Une tour d’éolienne comprend 18 sections en béton et deux sections métalliques.

Comment se fait-il qu’on voit parfois des éoliennes à l’arrêt alors qu’il vente?

Il existe de nombreuses raisons pour que des éoliennes soient à l’arrêt alors qu’il vente.

Premièrement, une ou plusieurs éoliennes peuvent être volontairement arrêtées pour des entretiens planifiés ou imprévus. Également, une éolienne ne peut pas fonctionner en dehors des limites de vitesse de vent pour lesquelles elle est programmée, typiquement entre 3 et 25 mètres par seconde (équivalent de 10 à 90 km/heure).

En bas de la limite inférieure, l’éolienne ne fonctionne pas du fait qu’il n’y a pas assez de vent pour créer l’inertie nécessaire au démarrage du rotor et de la génératrice.

Au-delà de la limite supérieure, l’éolienne s’arrête automatiquement pour des raisons de sécurité. En effet, la plupart des éoliennes ne sont pas conçues pour fonctionner à des vitesses de vent supérieures à 25 m/s.

Quel est l’espace libre entre la base de l’éolienne et la partie du terrain qui est mise en culture?

La distance entre la base de l’éolienne et le terrain qui est mis en culture est d’environ 2 mètres.

Les fils électriques seront enfouis à quelle profondeur?

Le réseau collecteur souterrain sera enfoui à une profondeur allant de 1 mètre à 1,5 m dépendamment des exigences du Code de l’électricité du Québec et de celles de la CPTAQ.

Est-ce que le modèle d’éolienne proposé constitue une technologie récente et a-t-il été testé ailleurs?

Le manufacturier des éoliennes est la société Enercon. Ce manufacturier a cumulé une expérience de 25 ans dans l’industrie éolienne et elle détient actuellement environ 15% du marché international. Le modèle d’éolienne E-82 2300 qui sera utilisé pour le Projet éolien Montérégie est techniquement l’un des plus performants et des plus silencieux actuellement disponibles sur le marché. C’est un modèle éprouvé qui est en utilisation depuis plusieurs années bien qu’il ait été rendu disponible pour le marché québécois récemment seulement.

Quelle est la hauteur d’un pylône d’une ligne à haute tension?

Selon les projets, la hauteur des pylônes des lignes à 735 kV varie entre 40 m et 60 m (1). Cependant, le pylône qui traverse le fleuve Saint-Laurent, près de la centrale de Tracy, mesure 175 m, ce qui en fait le pylône le plus haut au Québec (2).

RÉFÉRENCES

Quelle est la vitesse du vent à partir de laquelle l’éolienne doit être arrêtée?

Typiquement, la vitesse du vent à laquelle l’éolienne doit s’arrêter est égale à 25 mètres/seconde (90 km/heure). Au-delà de cette vitesse, l’éolienne s’arrête automatiquement pour des raisons de sécurité.

Cependant, l’éolienne E-82 d’Enercon proposée pour le Projet éolien Montérégie est en mesure de fonctionner à des vitesses de vent allant jusqu’à 34 m/s grâce à des spécificités technologiques des pales leur permettant d’effectuer une rotation sur elles-mêmes dès que le vent dépasse 25 m/s réduisant ainsi la force exercée sur le moyeu et la tour.

Est-ce que Kruger fait des tests pour valider la qualité des sols avant d’installer les éoliennes?

Oui. Jusqu’à présent, KÉMONT a réalisé deux études géotechniques. La première est une revue de littérature complétée en 2007 en utilisant l’information disponible dans les études géotechniques antérieures réalisées dans la région. La seconde est une investigation géotechnique préliminaire réalisée en 2009 sur un échantillon de 5 prélèvements de sol (carottages). Une série de 53 forages ou carottages additionnels (un forage pour chaque position d’éolienne incluant les positions de réserve) sera réalisée en 2010.

Comme les éoliennes sont réparties en deux grappes, y aura-t-il deux points de raccordement séparés au réseau d’Hydro-Québec?

La configuration actuelle du Projet éolien Montérégie présente les éoliennes réparties plutôt en trois principales grappes soit : une grappe dans le nord-est, une deuxième au nord-ouest et une troisième à l’ouest de la zone d’étude. Pour l’ensemble du parc, il n’y aura qu’un seul point de raccordement au réseau d’Hydro-Québec, soit au poste de transformation situé dans le parc industriel de la municipalité de Saint-Rémi, lequel est situé juste à côté de la ligne à 120 kV d’Hydro-Québec. L’ensemble du réseau collecteur servant à relier toutes les éoliennes est souterrain.

Quel est le niveau de tension des lignes qui vont des éoliennes au poste de transformation?

Ce sont des lignes à 34,5 kV.

Le transformateur situé à l’intérieur de l’éolienne est-il refroidi à l’air ou par un liquide?

Les transformateurs des éoliennes sont refroidis par un liquide.

Advenant une panne du réseau d’Hydro-Québec, qu’arrive-t-il de la production des éoliennes?

Lors d’une panne du réseau d’Hydro-Québec, la production d’électricité des éoliennes est automatiquement interrompue et elle demeure interrompue tant et aussi longtemps que le réseau n’est pas remis en fonction.

Est-ce que la construction du parc éolien va accélérer la dégradation des routes?

Antérieurement à la construction du projet, Kruger Énergie Montérégie S.E.C. procédera à un inventaire de l’état des routes qui seront utilisées pour le transport des équipements et matériaux requis pour la construction de son parc éolien. Par la suite, si requis, des travaux de remise en état seront réalisés pour corriger toute détérioration résultant du passage des transports reliés à la construction du parc éolien.

Vous avez retenu ENERCON pour fournir les éoliennes, sont-elles différentes de celles installées à Cap-Chat et à Baie-des-Sables?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Oui, les trois projets sont équipés d’éoliennes différentes.

Le tableau comparatif ci-dessous permet de comparer quelques caractéristiques majeures des différents modèles.

Caractéristiques

Baie-des-Sables 

Cap-Chat

Projet éolien
de la Montégérie

Manufacturier  General Electric NEG Micon Enercon
Type d’éolienne  GE 1.5 sle NM750/48 E82 2300
Diamètre des pales  77 m 48 m 82 m
Puissance (kW)  1500 kW 750 kW 2300kW
Hauteur de la nacelle   80 m 55 m 98 m
Hauteur totale (pale + tour)  118,5 m 79 m 139 m
Boîte d’engrenage   oui oui non

Est-ce que le niveau de bruit est différent entre les éoliennes que vous allez implanter en Montérégie et celles installées à Baie-des-Sables?

Les éoliennes Enercon E82 comptent parmi les moins bruyantes du marché. Une des raisons est que ce modèle ne comprend pas de boite d’engrenage, contrairement à celui installé à Baie-des-Sables. On peut donc s’attendre à ce que les éoliennes Enercon E82 soient plus silencieuses que celles installées à Baie-des-Sables.

Comment l’énergie sera-t-elle transportée à partir de l’éolienne jusqu’au réseau d’Hydro-Québec Distribution?

L’électricité produite par l’éolienne est envoyée à un transformateur situé à la base de l’éolienne. Celui-ci change la tension de l’électricité produite à 34,5 kV pour qu’elle puisse être transmise sur le réseau collecteur du parc éolien.

Le réseau collecteur souterrain permet d’acheminer l’électricité produite par le parc éolien à un poste élévateur. Ce dernier permet d’augmenter la tension afin que l’électricité puisse être acheminée au réseau d’Hydro-Québec.

Est-ce que le poste de transformation est à construire?

Oui, nous devrons construire un poste de transformation.

Est-ce que le réseau électrique reliant les diverses éoliennes sera souterrain?

Nous visons à construire un réseau collecteur entièrement souterrain.

Les seules exceptions pourraient survenir en présence de contraintes majeures à l’enfouissement des fils (un sol rocheux, par exemple). Nous devrions alors considérer un réseau aérien à ces endroits précis.

Combien coûte l’installation d’une éolienne?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Le coût d’installation d’une éolienne inclut :

  • le coût de la turbine;
  • les coûts de transport et d’installation;
  • les coûts reliés aux infrastructures du parc éolien (réseau collecteur souterrain, routes d’accès et poste élévateur);
  • les coûts de développement (études, planification);
  • les coûts de financement (intérêts).

Dans le contexte du projet éolien de la Montérégie, ces coûts sont évalués à 6,8 millions $ par éolienne (chacune ayant une puissance installée de 2,3 MW).

Sur une base annuelle, combien de temps fonctionne une éolienne?

De façon générale, les pales d’une éolienne sont en mouvement de 70 % à 85 % du temps. Ce pourcentage ne doit pas être confondu avec le facteur d’utilisation qui s’exprime également en pourcentage.

Les experts dans le domaine parlent régulièrement de la production énergétique du parc en termes de facteur d’utilisation. Ce facteur exprime la quantité d’énergie annuelle réelle produite par un parc éolien par rapport à la quantité d’énergie que produirait le parc éolien s’il tournait continuellement à pleine capacité durant un an – cela demande que le vent souffle à des vitesses supérieures à environ 50 km/h pendant un an.

Pour le projet de la Montérégie le facteur d’utilisation est d’environ 30 %.

Quelle est la hauteur totale des éoliennes?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Afin d’obtenir la hauteur totale d’une éolienne, il faut additionner la hauteur de moyeu (l’axe sur lequel tournent les pales) à la moitié du diamètre de rotor (le rotor étant constitué des trois pales).

Le modèle Enercon E82 2300 qui sera installé dans le cadre de nos deux projets au Québec, a une hauteur de moyeu de 98 m et un diamètre de rotor de 82 m. La hauteur totale de la structure est donc de 139 m.

Quel est le voltage d’une seule éolienne?

Le type d’éolienne installé dans le cadre du projet éolien de la Montérégie (modèle E82 de Enercon) est équipé d’une génératrice qui produit de l’électricité à une tension de 400 V. La génératrice est installée en haut de la tour, dans la nacelle. Le courant est acheminé à la base par un ensemble de fils.

Afin de transporter ce courant jusqu’à la sous-station, il y a transformation basse tension vers moyenne tension à la base de l’éolienne. À partir du transformateur installé à la base de l’éolienne, l’électricité sera injectée sur le réseau collecteur souterrain à une tension de 34,5 kV.

Le courant produit par une éolienne est-il continu ou alternatif?

Le courant produit par l’éolienne et injecté dans le réseau collecteur souterrain est un courant alternatif d’une tension de 34,5 kV.

Est-ce qu’il y aura des lumières en haut de chaque éolienne pour la navigation aérienne?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Transport Canada donne les instructions finales quant au type et au nombre de lumières devant être installées sur les éoliennes pour la navigation aérienne.

Lorsque le positionnement final des éoliennes sera connu, les experts de Transport Canada seront contactés afin d’obtenir leurs directives quant à l’éclairage du parc éolien.

En se basant sur une stricte interprétation des règlements, nous pensons devoir équiper environ le tiers de nos éoliennes avec des équipements lumineux.

Comment les fils sont-ils enfouis? Quel matériau les recouvre?

Tout d’abord, une tranchée est creusée grâce à une machine spécialisée appelée « trancheuse » et d’une rétro-excavatrice. La tranchée a une profondeur de plus d’un mètre (4 pieds) et une largeur d’environ 1 pied.  Une couche de sable est déposée au fond de la tranchée avant d’y déposer les fils et une seconde couche de sable permet ensuite de recouvrir les fils. Finalement, la tranchée est remblayée en utilisant le matériel d’excavation.

Un ruban orange de signalisation est installé durant le remblaiement. Voici un croquis présentant une installation typique de câbles souterrains.

image

Couperez-vous des arbres pour la construction?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Le Projet éolien Montérégie a été conçu de façon à limiter au maximum toute coupe d’arbres. Certains peuplements protégés, tels les érablières à potentiel acéricole, figurent même sur nos cartes de contraintes (panneaux portes ouvertes juin 2010) et ont, dès lors, été évités.

Si toutefois nous devions couper des arbres, cela sera fait en accord avec le propriétaire terrien et selon les termes édictés par le Cadre de référence relatif à l’aménagement de parcs éoliens en milieux agricole et forestier. Ce document à été mis en place par Hydro-Québec, en collaboration avec l’Union des producteurs agricoles (UPA), afin d’assurer un encadrement précis à l’implantation d’éoliennes en territoire privé.

Toutes les autorisations requises pour effectuer une éventuelle coupe d’arbre seront obtenues par Kruger Énergie Montérégie S.E.C. avant le début des travaux.

Devrez-vous contourner les lots dont les propriétaires n’ont pas signé? Y a-t-il des exceptions?

Le Parc éolien Montérégie se développe sur la base d’accords passés avec les propriétaires terriens. Aucune installation ne sera implantée sans accord préalable avec le propriétaire du terrain visé par l’implantation d’une des infrastructures du projet (route, réseau collecteur, éolienne, poste de transformation).

Sur quelle longueur y aura-t-il du filage reliant l’éolienne à la ligne de haute tension d’Hydro-Québec?

Étant donné la proximité du projet à la ligne de transport à haute tension (la ligne de transport existante est parallèle à la route 221), la construction d’une nouvelle ligne de transport n’est pas prévue. Au plus, on peut s’attendre à ce qu’un petit segment de quelques centaines de mètres soit construit afin de relier le poste de transformation à la ligne d’Hydro-Québec.

La puissance des éoliennes est-elle un facteur à considérer pour établir la distance par rapport aux résidences ?

La distance minimale aux résidences est essentiellement déterminée par la règlementation sur le bruit. Le respect des règles émises par le ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) amène les développeurs à respecter des distances minimales en fonction du type d’éolienne implantée dans le cadre de leur projet. Pour plus de renseignements, consultez la section sur les Impacts sonores de notre FAQ.

La puissance installée de la turbine n’est pas, en soit, un facteur déterminant puisque certaines éoliennes de puissance installée plus élevée seront tout de même moins bruyantes que certaines autres technologies de puissance installée plus basse.

Quelles sont les composantes recyclables d’une éolienne?

À la fin de la période normale d’opération d’une éolienne (habituellement une période de 20 ans), il est commun que la structure soit inspectée par des ingénieurs spécialisés afin de déterminer quelles modifications ou changements de pièces seraient requis afin d’allonger la vie utile de l’éolienne de quelques années.

Lorsqu’on juge qu’une éolienne a atteint la fin de sa vie utile, elle est entièrement démantelée, soit pour faire place à une turbine plus récente et plus performante, soit pour remettre le site dans son état d’origine.

Les composantes sont alors évacuées vers divers sites de récupération ou mises au rebut selon les normes en vigueur au moment du démantèlement. Les tours faites en acier galvanisé, les générateurs et le câblage électrique hors terre sont les composantes les plus souvent recyclées.

Fait intéressant : il existe une industrie de revente d’éoliennes usagées. Certains des équipements du parc pourraient alors être remis en état et revendus à moindre coût pour de plus petits projets.

Quelle est la surface d’une fondation?

La surface d’une fondation typique, à son endroit le plus large, varie de 15 à 17 mètres de diamètre, mais puisque la fondation est principalement souterraine, cette partie est invisible. Au niveau du sol, il y a seulement la portion à laquelle seront rattachées les sections de la tour qui émerge : à cet endroit, la fondation prend l’aspect d’un cylindre de 7 mètres de diamètre.

Des inventaires géotechniques effectués à chaque emplacement de turbine permettront de procéder à des ajustements sur la conception de la fondation, selon les conditions de sol.

Combien de béton nécessite une fondation d’éolienne?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Une fondation typique d’éolienne E-82 2300 requiert de 500 à 550 mètres cube de béton. Cela correspond à 50 chargements de bétonnières.

Combien de chargements de camion de déblai et de remblai sont requis par éolienne?

Tous les matériaux extraits lors de l’excavation sont réutilisés pour remblayer la fondation. Aucun matériau n’est évacué du site.

Il est important de spécifier que le sol arable (la couche de sol en surface) prélevé lors de la construction des routes et des fondations est préservé sur site. Le sol arable est conservé afin d’être remis en place lors du remblaiement des fondations à la suite de leur construction ou lors de l’éventuel démantèlement du projet à la fin de sa vie utile.

Aurez-vous besoin de substances explosives ?

Non. Nous ne comptons pas utiliser de substances explosives durant la construction du Projet éolien Montérégie.

Est-ce que les éoliennes installées seront équipées d’engrenages?

Les éoliennes Enercon E-82 qui seront installées en Montérégie utilisent une technologie à entraînement direct et, en conséquence, ne comportent pas d’engrenages entre le rotor et la génératrice.


L’éolienne la plus proche de l’autoroute 30 est à quelle distance?

Basé sur la dernière configuration du Projet éolien Montérégie, l’Autoroute 30 existante est distante de 3400 m de l’éolienne la plus proche.

Quelles sont les mesures qui sont prises pour la protection des cours d’eau?

Les deux aspects importants relatifs aux cours d’eau sont le drainage des eaux de surface et la qualité de ces mêmes eaux. La seule période où les cours d’eau sont susceptibles de subir des impacts est la phase d’aménagement du parc éolien, par les activités de mise en place des diverses infrastructures du projet. Par conséquent, une attention particulière sera portée au captage des eaux de ruissellement à proximité des traversées des cours d’eau. Les chemins seront construits en respectant les dispositions applicables de la réglementation municipale ainsi que les bonnes pratiques proposées par le Cadre de référence relatif à l’aménagement de parcs éoliens en milieux agricole et forestier (Hydro-Québec, 2007). Au besoin, KÉMONT pourra également s’inspirer des normes du RNI (Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’état) ainsi que de deux documents rédigés par le ministère des Ressources naturelles (MRN) qui sont : Saines pratiques – Voirie forestière et installation de ponceaux, MRN, 2001a et L’aménagement des ponts et ponceaux dans le milieu forestier, MRN, 1997. Le Projet éolien Montérégie intégrera également les recommandations de Pêches et Océans Canada en ce qui a trait à la protection de l’habitat du poisson. Une fois les éoliennes érigées, KÉMONT procèdera au réaménagement des surfaces dénudées de façon à ne pas en modifier le drainage naturel.

À priori, il n’y aura pas d’implantation d’éoliennes ou de chemins d’accès à proximité des cours d’eau et des lacs importants. Toutefois, si ce principe de précaution s’avérerait difficile d’application suite à de nouvelles contraintes pouvant survenir lors du processus de demande de permis et autorisations, une distance variant entre 10 et 15 m sera respectée conformément à la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables.

Durant les phases d’exploitation et de démantèlement, aucun impact significatif n’est anticipé sur les cours d’eau.

Quelle sera la distance entre le parc éolien et l’aéroport de Dorval?

Une distance d’environ 20 km sépare l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau de l’éolienne la plus proche.

Quelle est la distance séparant deux éoliennes?

La distance minimale séparant deux éoliennes peut varier entre 300 et 600 mètres. Cette distance peut même être plus grande dépendamment des vents dominants et des caractéristiques du site d’implantation.

Lors de la conception du parc éolien, la modélisation des vents est utilisée afin de distancer les éoliennes les unes des autres jusqu’à ce que les niveaux de sillage soient acceptables à chaque position d’éolienne.

En Montérégie, votre projet de parc touche six municipalités. Pourquoi ne pas implanter toutes les éoliennes au même endroit?

Le développement éolien requiert un territoire étendu, exempt d’obstacles et doté d’une bonne ressource éolienne. Étant donné les autres utilisations du territoire et les réglementations en place, il nous a fallu viser un développement en grappes sur un large territoire. Nous avons, par exemple, opté pour une distance minimale de 750 mètres entre une éolienne et une résidence. Cela nous amène donc à nous implanter dans plusieurs municipalités.

Pour mieux comprendre l’effet de ces règlementations, nous vous invitons à consulter la carte des contraintes et des autres utilisations du territoire empêchant ou limitant l’implantation des éoliennes.

Quels seraient les impacts d’une éolienne placée à 750 mètres d’une résidence?

Les impacts d’une éolienne ne dépendent pas d’une distance fixe. Ils sont potentiellement ressentis selon le contexte topographique, l’utilisation du territoire, la végétation, le nombre d’éoliennes implantés et les conditions météorologiques.

D’une manière générale, la distance influence la perception des impacts sonores et visuels. Plus un utilisateur est près d’une éolienne, plus ses perceptions sonores et visuelles seront fortes. Toutefois, en fonction des divers contextes, les impacts ne seront pas nécessairement ressentis de la même façon aux mêmes distances.

Quels sont les impacts sonores dus aux éoliennes?

Pour une seule éolienne, une distance de 750 mètres est suffisante pour que les niveaux sonores soit en-dessous du niveau de 40 dBA permis par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Pour plus d’information consultez notre section concernant l’impact sonore.

Quels sont les impacts visuels dus au éoliennes?

Pour une seule éolienne, une distance de 750 mètre entre l’éolienne et une résidence est suffisante pour que les proportions occupées par l’éolienne dans le champ visuel soient en harmonie avec le paysage. En effet, à cette distance, une éolienne occupe environ 9 degrés d’élévation verticale, ce qui correspond à une maison de deux étages perçue à une distance de 30 mètres (typique d’un milieu résidentiel peu dense).

Pour plus d’information, consultez notre section sur l’étude d’intégration visuelle.

À quelle distance minimale des périmètres urbains sera installé le Projet éolien Montérégie ?

Les MRC des Jardins-de-Napierville et de Roussillon ont toutes deux prescrit une distance de séparation de deux kilomètres des zones définies comme périmètre d’urbanisation à leurs RCI respectifs.

Avez-vous commencé à installer des éoliennes à Saint-Rémi?

Pas à ce jour. La construction du parc débutera au printemps 2011 et l’érection des éoliennes est prévue pour l’été 2012.

Prévoyez-vous effectuer des études sur les impacts cumulatifs de tous les projets sur la région?

Oui, une section complète est envisagée dans l’étude d’impacts afin de traiter des impacts cumulatifs de l’ensemble des projets déjà opérationnels. Cette étude prend également compte des autres projets en développement entrepris par divers promoteurs, industries et entités gouvernementales en Montérégie.

Ces impacts sont évalués au même titre que l’ensemble des impacts potentiels qui pourraient être générés par le projet éolien en question. Leur analyse des impacts cumulatifs se réalisera essentiellement des points de vue de l’utilisation du territoire, des impacts visuels et sonores et des retombées économiques régionales.

Est-ce que le nombre d’éoliennes est fixe ou variable?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Le Projet éolien Montérégie est un projet de 100 MW de puissance, et cette puissance ne peut être augmentée. Au départ, le projet était composé de 50 éoliennes de 2 MW chacune. Ce nombre a été réduit à 44 éoliennes de 2,3 MW.

Le contrat qui nous lie à Hydro-Québec Distribution pour la vente d’électricité spécifie la puissance du projet.

Quelle est la limite du territoire qu’Hydro-Québec Distribution vous consacre?

Les conditions et modalités de développement, de construction et d’exploitation du Projet éolien Montérégie sont définies dans le contrat d’approvisionnement en électricité qui a été conclu entre Hydro-Québec Distribution et Kruger Énergie Montérégie S.E.C. le 27 juin 2008.

Le parc éolien Montérégie est défini comme les installations de production, le poste de départ, les mâts météorologiques, les chemins d’accès et tous autres équipement, appareillage ou ouvrage connexe appartenant à Kruger Énergie Montérégie S.E.C., ou sur lesquels elle détient des droits, servant à produire et à livrer l’électricité; et situé dans les municipalités de Saint-Mathieu, Saint-Isidore, Saint-Constant, Mercier (MRC Roussillon), Saint-Rémi et Saint-Michel (MRC Les Jardins-de-Napierville) au Québec.

Il est à noter qu’une infime portion du territoire visé accueille réellement les installations du projet (routes, réseau collecteur, éoliennes). Ce parc éolien sera donc réparti sur moins de 1 % de la superficie totale (plus de 4000 hectares sont sous option).

Pourquoi avez-vous des positions de réserve?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Ces positions de réserve nous permettent de réagir à de possibles imprévus qui pourraient survenir :

  1. en cas de découverte de nouvelles contraintes environnementales (malgré les études déjà réalisées);
  2. lors des processus d’autorisation qui sont par nature longs et complexes ( BAPE, municipalités, gouvernement fédéral, CPTAQ).

Lors des rencontres publiques de juin 2010 nous avons présenté une carte proposant neuf positions de réserve (53 positions au total). Toutefois, le Projet éolien Montérégie ne comptera que 44 éoliennes, car nous ne pouvons produire plus 100 MW.

Quand les positions des éoliennes deviendront-elles finales?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

La configuration présentée en juin 2010 lors des rencontres publiques est très avancée puisqu’elle s’appuie sur de nombreuses études et inventaires. Toutefois, le processus d’autorisation implique plusieurs acteurs, dont la CPTAQ, le BAPE, les municipalités et le gouvernement fédéral.

De ce fait, la configuration sera finale lorsque les municipalités auront émis les permis de construction (dernière étape du processus d’autorisation). Nous prévoyons obtenir ces permis à l’été 2011, juste à temps pour le début de la construction.

La distance de 750 mètres par rapport aux résidences est-elle calculée à partir d’un noyau central ou à partir des routes ?

Elle est calculée à partir d’un bâtiment et non d’une route. Afin de localiser chacune des résidences sur le territoire, nous utilisons les renseignements cartographiques les plus à jour et effectuons des visites sur le terrain.

Pourquoi le nombre d’éoliennes dans chaque municipalité a-t-il substantiellement changé entre la présentation faite à l’automne 2008 et celle de juin 2009?

Lors des rencontres publiques tenues à l’automne 2008, nous avions présenté le plan d’implantation tel que remis à Hydro-Québec Distribution dans le cadre du deuxième appel d’offres éolien (A/O 2005-03).

Nous étions alors au début du processus de développement de notre projet et nos études environnementales approfondies (inventaires sur le terrain, étude d’impacts visuels et sonores, etc.) n’avaient pas été complétées. Il s’agissait donc d’un plan d’implantation préliminaire, car nous ne pouvions pas anticiper les différentes contraintes qui se dégageraient des études à venir. Nous nous étions alors engagés à revenir présenter aux citoyens les résultats de ces études au printemps 2009.

Lors des rencontres publiques de juin 2009, le projet présenté avait été revu en tenant compte des contraintes découlant des études environnementales réalisées et des commentaires recueillis auprès des citoyens lors des rencontres de l’automne 2008. Ceci nous a donc amené à réévaluer la position de chaque éolienne.

Entre l’automne 2008 et juin 2009, le nombre d’éoliennes à Saint-Constant est passé de 2 à 10. Peut-il encore augmenter?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

L’espace disponible pour le développement éolien à Saint-Constant est limité. De plus les terrains déjà sous option ne permettraient pas d’augmenter ce nombre.  De ce fait, nous n’envisageons pas d’augmenter le nombre de positions d’éoliennes à Saint-Constant au-delà de 10. En effet, dans le plan d’implantation présenté en juin 2010, le nombre d’éoliennes à Saint-Constant a été ramené à 5 avec, en plus, une position de réserve).

Pourquoi n’y a-t-il plus d’éoliennes à Saint-Mathieu dans le plan d’implantation de juin 2009?

Les raisons ayant conduit à déplacer les trois éoliennes qui apparaissaient à Saint-Mathieu sur la carte présentée aux soirées publiques de l’automne 2008 ont essentiellement trait aux résultats des études sur les chiroptères, les télécommunications et à la présence d’érablières.

Où installerez-vous la sous-station électrique et sur quelle superficie? Comment les éoliennes sont-elles reliées au réseau?

Kruger Énergie Montérégie S.E.C. vise à installer la sous-station dans le parc industriel de la municipalité de Saint-Rémi. Selon les plans initiaux, elle occupera une superficie d’environ 1/5 d’hectare (2000 mètres carrés). Les éoliennes seront reliées à la sous-station par un réseau collecteur enfoui sous les terrains privés.

La sous-station sera raccordée à une ligne haute tension d’Hydro-Québec dont le trajet est parallèle à la route 221. Étant donné que la zone industrielle de Saint-Rémi longe également la route 221, le raccordement au réseau haute tension ne nécessiterait donc pas la construction d’un nouveau tronçon de ligne à haute tension. Un raccordement de quelques dizaines de mètres sera suffisant.

En fonction de la localisation de la sous-station électrique dans l’une ou l’autre des municipalités, qui en assumera les coûts?

Les coûts de la sous-station seront partagés entre Hydro-Québec et Kruger Énergie Montérégie S.E.C. selon les modalités du contrat d’achat d’électricité. Aucun coût relié à la sous-station ne sera assumé par les municipalités.

Est-ce qu’il y aura des éoliennes installées le long de la route 221?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

En juin 2010, un plan d’implantation révisé a été présenté lors des rencontres publiques tenues dans chacune des municipalités touchées par le projet. La position des éoliennes apparaît sur un plan qu’on peut consulter en cliquant ici. Comme l’indique ce plan, les éoliennes les plus proches de la route 221 sont situées à Saint-Rémi (les éoliennes 25 et  26) et à Saint-Isidore (les éoliennes 18 et 19).

Qu’en est-il des lignes de transport, où allez-vous les implanter?

Les éoliennes seront raccordées à un poste de transformation qui devrait être construit dans le parc industriel de la municipalité de Saint-Rémi. Toutes les lignes du réseau collecteur qui passent sur des terres privées seront enfouies.

Si nous construisons le poste de transformation dans la zone industrielle, tel que prévu, une ligne de raccordement de quelques dizaines de mètres seulement sera requise, compte tenu de la proximité du réseau d’Hydro-Québec à cet endroit.


Les champs électromagnétiques émis par les éoliennes seront ressentis à quelle distance?

(Mise à jour : 8 septembre 2010)

Chaque fois qu’on utilise de l’électricité et des appareils électroménagers, on s’expose à des champs électriques et magnétiques (CEM) de fréquences extrêmement basses (ELF), c’est-à-dire inférieures à 300 hertz (Hz). Les CEM produits par le transport et l’utilisation de l’électricité font partie de cette catégorie.

Ces derniers sont à leur plus fort près de leur source d’émission. À mesure qu’on s’éloigne de la source, la force des CEM diminue rapidement. Selon Santé Canada, les expositions normales ne présentent pas de risque connu pour la santé (voir à ce sujet : Champs électriques et magnétiques de fréquences extrêmement basses par Santé Canada). On peut également consulter un état des recherches sur le sujet sur le site Web d’Hydro-Québec.

La génératrice de l’éolienne fonctionne à une tension (entre 400 V et 600 V) comparable à celle de certains équipements agricoles (pompes, moteurs, machinerie) que l’on trouve souvent en milieu rural. Ainsi, considérant le fait que la génératrice se trouve à 85 mètres en hauteur, et que les éoliennes sont situées à plus de 750 mètres de toute habitation, aucune problématique n’est appréhendée.

Quant au réseau collecteur, il transporte l’électricité produite par les éoliennes à une tension (34,5 kV) comparable aux tensions qu’Hydro-Québec utilise pour la distribution de l’électricité (environ 25 kV). La distribution d’électricité par Hydro-Québec s’effectue habituellement par des fils installés sur des poteaux de bois en bordure de chemin ou de rue.

Le réseau collecteur du parc éolien, pour sa part, sera plutôt enfoui, ce qui élimine l’émission de champs électriques et réduit l’émission de champs magnétiques, et, pour l’essentiel, ne sera pas construit en bordure de chemin. Pour ces raisons aucune problématique n’est appréhendée.

S’il n’y a pas de champs magnétiques, comment expliquer alors les turbulences dans la réception de la télévision?

Les turbulences occasionnellement observées lors de la réception de signaux de télévision analogiques à proximité des éoliennes ne proviennent pas des champs électromagnétiques produits par l’éolienne, mais plutôt de la réflexion des signaux radiofréquences émis par la station de télévision sur les surfaces des composantes de l’éolienne.

Cela affecte les auditeurs télévisuels qui captent leurs signaux directement des stations de télédiffusion via une antenne posée à même le poste de télévision ou sur la toiture de la résidence (par opposition à une réception satellite ou à une réception par câble). Ce type de réflexion peut provenir de toutes sortes de structures autres que des éoliennes (édifices voisins, pylônes, structures de pont). Cela se traduit par une deuxième image (image fantôme) sur l’écran de télévision.

En zone urbanisée, il n’est pas rare que de multiples images se superposent étant donné le grand nombre d’édifices dans le voisinage.

Ce phénomène affecte les signaux de télévision analogiques, tels que nous les connaissons depuis les débuts de la télévision. Une nouvelle technologie numérique de transmission des signaux de télévision est actuellement en cours de déploiement et remplacera la technologie analogique d’ici peu de temps. Dès le 17 février 2009, toutes les stations analogiques américaines auront cessé de transmettre des signaux analogiques.

Au Canada, les stations analogiques sont en cours de conversion et devront cesser de transmettre des signaux analogiques le, ou avant le, 31 août 2011. Puisque le projet éolien Montérégie ne sera mis en exploitation qu’en 2012, l’interférence potentielle avec la réception des signaux de télévision analogiques n’existera plus puisque ces stations analogiques seront mises hors service avant cette date.

La technologie de télévision numérique, désignée sous l’acronyme ATSC (Advanced Television Systems Committee) est beaucoup plus robuste que la télévision analogique en ce qui concerne les réflexions multiples sur des structures fixes. Il est donc permis de croire qu’il s’agit de la fin des images fantômes. Il demeure une possibilité théorique que les réflexions sur les surfaces des pales des éoliennes en mouvement affectent la qualité de l’image, mais cette possibilité devrait se limiter à une faible distance de l’éolienne.

Que sont les tensions parasites et quels sont leurs impacts?

Les tensions parasites sont un phénomène par lequel on retrouve une différence de potentiel électrique (tension) indésirable entre deux éléments conducteurs. On évoque souvent cette problématique chez les animaux d’élevage puisque ces derniers sont souvent parqués dans des enclos ou des espaces confinés à proximité d’équipement électrique.

Par exemple, si une vache touche à l’abreuvoir avec son museau et au plancher humide avec ses pattes arrière, et que ces deux éléments sont à des potentiels électriques différents, un faible courant circule alors dans le corps de la vache. Ce courant, lorsque perceptible par l’animal, peut parfois lui causer de l’inconfort.

À ce sujet, nous recommandons la lecture d’un document émis par Hydro-Québec, conjointement avec l’Union des producteurs agricoles (UPA) et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Deux raisons peuvent expliquer la présence de tensions parasites dans un équipement électrique.

  • Les tensions parasites peuvent venir d’un problème de connexion des systèmes électriques. Par exemple, lorsque le fil de mise à la terre d’une installation électrique est mal installé, il est alors possible de ressentir de légers chocs électriques si on entre en contact avec ces équipements défectueux.
  • Les tensions parasites peuvent également provenir de l’entreprise de distribution d’électricité lorsqu’un deuxième réseau électrique se retrouve à proximité du réseau de distribution. Il peut alors y avoir une induction de courant dans la mise à la terre du réseau de distribution.

C’est cette deuxième possibilité qui concerne les parcs éoliens puisqu’ils requièrent l’installation d’un réseau collecteur parallèle au réseau de distribution afin de transporter l’électricité produite par le parc au réseau de transmission (connexion via une sous-station électrique). Étant donné que le réseau collecteur du Projet éolien Montérégie sera entièrement souterrain, les possibilités d’induction de courant dans la mise à la terre du réseau de distribution sont, à la base, quasi-inexistantes.

De façon générale, la présence de tensions parasites est typiquement associée aux pratiques, aux conditions des câblages sur les fermes et au système de distribution électrique local, et non pas au type de niveau de transmission associé aux éoliennes. Un parc éolien ne créera pas de tensions parasites si celui-ci est correctement installé et maintenu selon les normes.

Au Québec, jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu de cas de tensions parasites associés à la présence de parcs éoliens.

Est-ce que les éoliennes affectent les lignes Internet?

Étant donné que le service Internet est principalement distribué par câble ou par ligne téléphonique et non par une antenne émettrice (comme pour la télévision et la radio), il ne peut y avoir d’interférences causées par la présence d’éoliennes.


Que sont les infrasons?

Les infrasons sont des bruits de basses fréquences.

Le son peut être caractérisé par sa fréquence. L’unité de fréquence est le hertz (Hz), soit le nombre d’oscillations par seconde. Le seuil inférieur de la perception humaine du son s’établit à environ 100 Hz. En dessous de ce seuil, le bruit est habituellement imperceptible par l’humain. Le seuil supérieur de la perception humaine est établi à environ 20 000 Hz.

Les infrasons sont des sons de très basse fréquence (généralement inférieurs à 20 Hz). Ce sont des sons d’une tonalité tellement grave qu’on ne les entend pas. Les ultrasons, quant à eux, sont des sons de tonalité aigüe qu’on ne perçoit pas non plus. Les infrasons font partie de notre environnement quotidien et proviennent de plusieurs sources. En voici quelques exemples :

  • passage d’un train;
  • bruit des vagues;
  • appareil électroménager (ex. : réfrigérateur).

Quels sont les impacts des infrasons et des ultrasons produits par les éoliennes?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

Les infrasons existent dans la vie de tous les jours. Ce type de sons nous entoure continuellement puisque le passage d’un train ou le fonctionnement normal de notre réfrigérateur en génèrent. À des niveaux aussi bas, il n’y pas d’impact connu sur la santé humaine.

Les éoliennes génèrent des infrasons, mais leur niveau est souvent inférieur, sinon comparable, à ceux qui se trouvent déjà dans notre environnement. Beaucoup de questions ont été soulevées sur Internet dernièrement. Cela a poussé plusieurs gouvernements, dont celui du Québec, à étudier les infrasons produits par les éoliennes.

Les promoteurs éoliens du Québec ont dû inclure ces bandes de fréquences dans leurs analyses et les résultats ont été présentés au BAPE. D’autres études indépendantes ont aussi été produites et les conclusions sont semblables : elles statuent qu’il n’y a aucune preuve à l’effet que les infrasons produits par des éoliennes aient un impact sur la santé humaine. La raison est simple : les niveaux d’infrasons produits sont très faibles.

Afin de parfaire votre compréhension des infrasons, nous vous recommandons la lecture des documents suivants.

  1. Une étude récente (mars 2008) commandée par le gouvernement français et réalisée par l’Agence française de Sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET). MINISTÈRES DE LA SANTÉ ET DES SOLIDARITÉS ET LE MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, préparé par l’AFSSET, Impacts sanitaires du bruit généré par les éoliennes, mars 2008, 115 p. Disponible au : http://www.afsset.fr/upload/bibliotheque/978899576914371931356311364123/bruit_eoliennes_vdef.pdf
  2. La section 3 (chapitre 4) du rapport du BAPE par rapport aux projets de Baie-des-Sables et de l’Anse-à-Valleau (p.112-115). BUREAU D’AUDIENCES PUBLIQUES SUR L’ENVIRONNEMENT, PROJETS DE PARCS ÉOLIENS À BAIE-DES-SABLES ET À L’ANSE-À-VALLEAU, Rapport d’enquête et d’audience publique, septembre 2005, 164 p. Disponible au : http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/rapports/publications/bape217.pdf
  3. Une étude commandée par le gouvernement néo-zélandais qui a passé en revue plus d’une dizaine d’études de bruit. Cette étude à été déposée durant l’audience du BAPE de Baie-de-Sables et d’Anse-à-Valleau. ENERGY EFFICIENCY AND CONSERVATION AUTHORITY, préparé par BEL ACOUSTIC CONSULTING. Low frequency noise and infrasound from wind turbine generators: a literature review, juin 2004, 43 p. Disponible au : http://www.windenergy.org.nz/documents/sound/040810-SoundLitReviewWTGs.pdf
  4. Le cas de Pubnico Point étudié par une firme canadienne (HGC). Disponible au : http://www.canwea.ca/images/uploads/File/FRENCH/CanWEA_Infrasound_Study_Final_-_FR.pdf

En ce qui concerne les ultrasons, il s’agit de sons de fréquence supérieure à 20 000 Hz (référence 1, citée plus haut). Le bruit d’une éolienne est un bruit de large spectre dont la fréquence s’étend de 20 à 3 600 Hz et se concentre entre 500 et 2 000 Hz (références 2 et 3, citées plus haut).

Il apparaît donc que le niveau d’ultrasons émis par les éoliennes ne soit pas significatif. Ainsi, les ultrasons engendrés par les éoliennes ne représenteraient pas un risque pour la santé humaine. C’est probablement pour cette raison que les ultrasons n’ont jamais été cités comme enjeu potentiel pour la santé humaine par le BAPE ou d’autres agences gouvernementales.


Est-ce qu’il y aura des particules en provenance de l’incinérateur de Mercier qui se déposeront sur les pales et qui tomberont au sol lorsqu’elles seront nettoyées?

Selon nos connaissances actuelles à ce sujet, nous écartons définitivement toute possibilité de dépôt de particules en provenance de cet incinérateur sur les pales des éoliennes du Projet éolien Montérégie.

L’évaluation environnementale des impacts du Projet éolien Montérégie ne justifiait pas une étude approfondie du fonctionnement de l’incinérateur de Mercier et c’est pourquoi nous ne disposons d’aucune donnée technique à ce sujet. Par contre, nous supposons  que cet équipement d’incinération est  soumis aux normes provinciales d’émissions de contaminants atmosphériques et est régi par les conditions du certificat d’autorisation qu’il lui a été dûment émis. Selon l’article 67 du Règlement sur la qualité de l’atmosphère, les normes d’émission de matières particulaires varie de 150 g par kilogramme de déchets chargés à 800 g par tonne de déchets chargés. Ces normes dépendent de la capacité de l’incinérateur et de son statut de nouvel incinérateur ou incinérateur existant.

Dans de telles conditions, les matières particulaires en provenance de cet équipement ne devraient pas se retrouver à des concentrations telles qu’elles vont se déposer sur les structures des éoliennes qui sont usuellement en mouvement continu. L’éloignement relatif des éoliennes de cette source de particules fera aussi en sorte que les courants atmosphériques devraient parvenir à diluer ces poussières avant même d’atteindre les éoliennes.

Est-ce que les éoliennes causent des vibrations et les ressent-on à une distance de 750 m?

Une vibration correspond réellement à un bruit appelé infrason ayant une fréquence inférieure au seuil de l’audition qui se situe généralement à environ 20 Hz (HGC, Engineering. Noise, vibration, acoustics, 2007). L’étude complète est disponible sur le lien suivant :
http://www.canwea.ca/images/uploads/File/FRENCH/CanWEA_Wind_Turbine_Sound_Study_-_Final_-_FR.pdf

Le son infrasonore doit être d’une amplitude suffisamment grande pour qu’il soit perçu comme une vibration. Il existe de nombreuses sources naturelles d’infrasons; entre autres : le vent, le tonnerre, les vagues, les avalanches, les séismes, les volcans, le chant des baleines etc.

Selon une étude intitulée : Le son des éoliennes et ses répercussions sur la santé. Une étude par un panel d’experts, sommaire exécutif, décembre 2009, les vibrations des éoliennes transmises par le sol sont trop faibles pour être détectées par les humains et pour avoir des effets sur leur santé.
http://www.canwea.ca/pdf/talkwind/Wind_Turbine_Sound_and_Health_Effects-Executive_Summary%20FR.pdf

Pourquoi appliquez-vous une distance minimale de 750 m des résidences alors qu’en Californie on exige 3,2 km?

Après vérification, il n’existe pas, à notre connaissance d’exigences de distance minimale réglementaire de 3,2 km applicables à l’État de la Californie. Dans le cas du Projet éolien Montérégie, une distance minimale de 750 m est appliquée avec en plus une contrainte à l’effet qu’aucune éolienne ne soit implantée à une distance qui occasionnerait un niveau de bruit supérieur à 40 dB(A) au mur extérieur des résidences qui est équivalente à la directive gouvernementale applicable actuellement dans la province de Québec.

Selon des études sur Internet, des gens habitant près des éoliennes souffrent de dépression, de maux de tête, d’insomnie. Quels sont les faits?

Les cas mentionnés dans la question proviennent d’affirmations ou de rapports qui sont peu ou pas documentés et qui n’ont pu être vérifiés par des experts indépendants. Plusieurs études traitent de l’impact des éoliennes sur la santé humaine.

Ainsi, en septembre 2009, une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (1) a résumé l’état des connaissances sur le bruit causé par les éoliennes, les infrasons et les sons de basses fréquences, la projection des ombres mouvantes et les champs électromagnétiques. Les auteurs en viennent à la conclusion qu’il n’y a pas d’évidence scientifique d’effet sur la santé humaine résultant de la présence d’éoliennes.

De même, un rapport du Chief Medical Officer of Health d’Ontario de mai 2010 (2) en arrive à des conclusions similaires. Finalement, un panel multidisciplinaire d’experts mandatés par l’Association canadienne de l’énergie éolienne et par l’American Wind Energy Association a effectué une revue exhaustive de la littérature scientifique relative à l’impact sonore des éoliennes sur la santé humaine. Le rapport publié en décembre 2009 (3) en vient à la conclusion qu’il n’y a pas d’évidence scientifique démontrant que le bruit des éoliennes ait un impact sur la santé humaine.


RÉFÉRENCES

  1. Institut national de la santé publique du Québec, Éoliennes et santé publique – Synthèse des connaissances, Septembre 2009, 99 p., disponible au http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1015_EoliennesSantePublique.pdf
  2. Chief Medical Officer of Health, The Potential Health Impact of Wind Turbines, Mai 2010, 14 p., disponible au http://www.health.gov.on.ca/en/public/publications/ministry_reports/wind_turbine/wind_turbine.pdf
  3. W. David Colby, Robert Dobie, Geoff Leventhall, David M. Lipscomb, Robert J. McCunney, Michael T. Seilo, Wind Turbine Sound and Health Effects – An Expert Panel Review, Décembre 2009, disponible au http://www.canwea.ca/pdf/talkwind/Wind_Turbine_Sound_and_Health_Effects.pdf

Quelles études d’impacts sur la santé humaine ont été réalisées?

À l’instar de tous les autres projets éoliens qui se développent au Québec et au Canada, l’étude d’impacts menée pour le Projet éolien Montérégie couvre la totalité des exigences de toutes les instances (municipales, provinciales et fédérales). En ce sens, les études menées sont dictées par ces instances en vue de respecter les normes réglementaires en vigueur.

Dans le cadre de l’étude d’impacts menée pour ce projet, la santé humaine est une des considérations importantes. De nombreuses études touchent ce domaine : le bruit, l’intégration visuelle dans le paysage et l’utilisation du territoire sont des aspects traités de façon plus détaillée. Un intérêt est porté à l’application de la norme sur le bruit pour toutes les résidences situées dans la zone d’étude et à la qualité de vie des citoyens. D’autres notions sont aussi largement documentées : les effets stroboscopiques et l’émission des infrasons par les éoliennes, par exemple.

Est-il vrai que les jets de glace présentent un danger?

Le bout de la pale d’un rotor de 82 mètres de diamètre, tournant à 19 tours/minute, se déplace à une vitesse d’environ 300 km/h.

Un bloc de glace qui se détacherait du bout de la pale la quitterait effectivement à cette vitesse de départ. Cependant, le bloc serait rapidement soumis à la force du vent, à la résistance de l’air et à la gravité, ce qui viendrait réduire sa vitesse durant le reste de sa trajectoire.

Dans l’éventualité où de la glace se formerait sur les pales (possible quelques jours par année), il est peu probable qu’un morceau de glace soit propulsé à de grandes distances, bien que quelques cas documentés indiquent que la distance parcourue par le bloc était d’environ 200 mètres. Les morceaux de glace tomberont plutôt au sol, directement au pied de l’éolienne ou à proximité.

Il est important de mentionner que les éoliennes du Projet éolien Montérégie seront situées à au moins 750 mètres des lieux habités. De plus, les éoliennes E-82 d’Enercon, utilisées dans ce projet feront l’objet d’une maintenance régulière et assidue, en plus des mesures de contrôle automatisées visant à empêcher leur fonctionnement si des conditions de formation de glace surviennent.

Enfin, selon les résultats d’une étude réalisée par la firme Garrad Hassan Canada Inc. (1), la probabilité qu’un individu soit frappé par un morceau de glace dans un rayon de 50 à 300 mètres d’une éolienne est de 1 fois en 137 millions d’années. Par comparaison, la probabilité d’être frappé par un éclair dans une année donnée est estimée à 1 fois en 400 000 ans (2).

RÉFÉRENCES

  1. Étude réalisée pour le compte de l’Association canadienne de l’énergie éolienne pour l’Ontario. L’étude utilise une méthodologie développée en collaboration avec le Finnish Meteorological Institute et le Deutsches Windenergie-Institut dans le cadre d’un projet financé par l’Union européenne.
  2. Données du National Weather Service pour les États-Unis.

Y-a-t-il un risque d’effondrement de la structure? Peut-elle s’effondrer à cause des vibrations causées par les pales en mouvement?

Une structure soumise à une excitation dont la fréquence est proche de sa fréquence propre va être entraînée dans une oscillation qui s’amplifiera de plus en plus, jusqu’à une limite dépendant de l’amortissement et de la dissipation de l’énergie ou jusqu’à sa rupture. C’est ce qu’on appelle la « résonance ».

Chaque structure et chaque composante mécanique a sa fréquence propre (maison, pont, pièce mécanique d’une automobile, etc.).

Lors de la conception d’une éolienne, les ingénieurs prennent en considération cette contrainte de conception afin d’éviter que l’éolienne ne puisse entrer en résonnance lors de son fonctionnement. De plus, par mesure de sécurité et afin de protéger la structure pendant le fonctionnement de l’éolienne, des capteurs mesurent la fréquence des vibrations mécaniques de la structure afin d’arrêter l’éolienne si ces vibrations s’approchaient trop de la fréquence propre de l’éolienne.

Il est toutefois arrivé, malgré ces mesures et dans de rares circonstances, que des éoliennes s’effondrent. Ces événements sont survenus à la suite d’erreurs humaines ou de défaut de fonctionnement des systèmes de contrôle. Dans le cas des éoliennes E-82 d’Enercon, l’entretien sera assuré directement par le manufacturier. Ce dernier offre une garantie sur ses éoliennes de beaucoup supérieure à celle offerte par ses compétiteurs.

Étant donné que l’éolienne comporte des pièces en rotation, y a-t-il un risque que des pièces se détachent et soient projetées?

De telles occurrences sont très rares compte tenu des procédures en place : entretien préventif, mécanisme d’arrêt automatique lors de la détection de vibrations, etc.

En dépit de ces précautions, si une pièce venait à être projetée, le risque qu’elle atteigne un bâtiment ou une infrastructure est très faible et diminue rapidement avec la distance. Ainsi, sur la base des résultats d’une étude réalisée par l’organisme de certification Tüvnord (1),  la probabilité qu’une pièce projetée d’une éolienne atteigne un bâtiment situé à une distance de 200 mètres est de 1 fois en 2,9 millions d’années, et elle décroît rapidement avec la distance. À une distance de 300 mètres, la probabilité est de 1 fois en 690 millions d’années. Rappelons donc que les éoliennes du Projet éolien Montérégie sont situées à au moins 750 mètres de toute résidence.

RÉFÉRENCE

  1. Étude de Tüvnord SysTec GmbH & Co réalisée pour le compte du manufacturier Enercon, août 2004.

Qu’est-ce que l’effet stroboscopique?

On entend par « effet stroboscopique » l’ombre intermittente causée par les pales des éoliennes en rotation. Cet effet d’ombrage est surtout présent au début et à la fin de la journée lorsque le soleil est bas sur l’horizon.

Il dépend d’une foule de facteurs dont la position de l’observateur, l’orientation du rotor de l’éolienne (direction du vent), la présence d’obstacles à la vision et les conditions d’ensoleillement. La probabilité que tous ces facteurs soient réunis en même temps est très faible. De plus, le terme « stroboscopique » est plutôt inexact puisque les éoliennes modernes tournent à des vitesses inférieures à 20 tours/minute.

Le ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire (MAMROT) ainsi que le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) affirment qu’aucun cas probant ne prouve que l’effet stroboscopique de l’ombre des pales sur le sol a un impact psychique ou épileptogène.

Est-ce que des mesures de sécurité seront prises pour éviter les accidents près des éoliennes?

Les éoliennes seront installées sur des terres privées, ce qui limite l’accès du public. De plus, tous les équipements électriques de chaque éolienne sont placés à l’intérieur de la tour dont l’accès est sécurisé. Finalement, dans le cas du Projet éolien Montérégie, les éoliennes sont situées à au moins 750 mètres des résidences.

Y a-t-il du danger lors de grands vents? Le bris de pales, par exemple.

Les éoliennes Enercon E-82 installées en Montérégie comportent des systèmes de protection permettant l’arrêt de l’éolienne de façon à limiter les risques de l’endommager lorsque des vibrations sont détectées sur une partie de sa structure ou si le vent devient trop fort.

Lors de vents de plus de 80 km/h, est-ce que les éoliennes fonctionnent ou s’arrêtent?

Si le vent souffle à une vitesse de 80 km/h, les éoliennes fonctionneront. Les conditions de vent causant un arrêt des turbines éoliennes se situent au-delà de 100 km/h.

Lorsque la vitesse du vent atteint 43,2 km/h (12 m/s), l’angle des pales est ajusté automatiquement pour limiter la vitesse de rotation. De ce fait, la vitesse de rotation des pales est stable entre 43,2 km/h et 100,8 km/h (entre 12 m/s et 28 m/s).

Lorsque des vitesses persistantes entre 100,8 km/h et 122 km/h (28 m/s et 34 m/s) sont enregistrées, l’angle des pales est réajusté pour abaisser la vitesse de rotation des pales de façon importante et graduelle. Au-delà de 122 km/h (34 m/s), l’éolienne est complètement arrêtée.

Il est à noter que les pales, la tour et la nacelle de l’éolienne sont conçues pour résister à des vitesses de vent bien supérieures à cela.

Les éoliennes augmenteront-elles la quantité de poussière dans le vent, car elles brassent l’air?

Compte tenu de la hauteur de la tour, la turbulence de l’air causée par la rotation des pales n’est pas ressentie au niveau du sol. La présence d’une éolienne à un endroit donné n’augmente donc pas la quantité poussière dans l’air.


De quelle façon se fait le contrôle de la végétation : par méthode mécanique ou par utilisation de phytocide?

Le contrôle de la végétation, lorsque requis, est assumé par le propriétaire du terrain sur lequel est implantée l’éolienne. Il vise à empêcher l’apparition de mauvaises herbes ou d’arbres aux abords de l’éolienne (près de la tour de l’éolienne). Le montant des compensations versées aux propriétaires de terrains vise à couvrir ce genre d’activité. Comme le parc éolien est essentiellement développé en région agricole, il est préférable que le producteur agricole lui-même procède au contrôle de la végétation selon la méthode qu’il préconise et en respect avec les normes et les règlements auxquels il est assujetti dans le cadre de ses activités agricoles.

Cependant, lors de la phase de construction, le promoteur du projet assume les frais de défrichage ou de déboisement si ceux-ci s’avèrent nécessaires pour la mise en place des infrastructures. La méthode mécanique est ici utilisée.

À quelle fréquence se font les entretiens préventifs et curatifs contre les bris et la rouille?

La plupart des composantes d’éoliennes ne sont pas sujettes à la rouille; c’est le cas des tours, qui sont majoritairement en béton, et des pâles en fibre de verre. La nacelle et une partie de la tour sont en métal, mais elles subissent des traitements pour les rendre résistantes à la rouille pour la durée de l’exploitation de l’éolienne.

À partir de la mise en service du parc éolien, de 8 à 10 techniciens sont désignés pour effectuer l’inspection et l’entretien des éoliennes.

Les entretiens préventifs sont faits sur une base annuelle. Cependant, durant la première année d’exploitation, un premier entretien préventif est planifié, typiquement entre la 500e et la 1000e heure d’opération.

Chaque éolienne est équipée d’un système automatique de contrôle et de suivi des opérations.  Des seuils d’alarme sont prédéterminés et programmés par le constructeur, et ce, pour le fonctionnement de chaque composante principale de l’éolienne. Si un seuil d’alarme est dépassé, l’éolienne s’arrête automatiquement et l’information est aussitôt transmise au technicien par le biais d’un téléphone cellulaire; cette information est également affichée sur les écrans de contrôle surveillés par le personnel.

Lorsque le technicien reçoit une alarme, une investigation est tout de suite entamée afin d’en déterminer la cause et de prendre les actions nécessaires.

Dans le cadre des entretiens réguliers d’un parc éolien, quel est le volume d’huiles usées généré par chaque éolienne lors d’un changement d’huile?

Typiquement, la composante d’une éolienne nécessitant le plus d’huile hydraulique (environ 200 litres) est la boîte d’engrenage qui permet de réguler la vitesse de rotation de la génératrice produisant l’électricité. Dans le cas du Projet éolien Montérégie, le modèle d’éolienne retenu utilise une technologie sans boite d’engrenage, ce qui ne nécessite pas une telle quantité d’huile.

L’éolienne Enercon E-82 ne requiert qu’environ 60 litres d’huile pour les systèmes d’ajustement de l’angle d’attaque des pales et de l’ajustement de la direction de la nacelle.

Quelle est la fréquence des changements d’huile? Comment se fera la gestion des huiles usées?

Les changements d’huile s’effectuent à tous les 2 ou 4 ans selon le système (direction de la nacelle ou changement de l’angle d’attaque de la pale).

Tous les déchets dangereux (par exemple, les huiles usées et les graisses) issus des opérations d’entretien mécanique sont traités par une firme spécialisée en respectant les normes réglementaires en vigueur.


Comment la localisation des éoliennes sera-t-elle effectuée en relation avec le paysage?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

La notion du paysage est traitée avec beaucoup d’intérêt dans le cadre de l’étude d’impact du Projet éolien Montérégie. En effet, un consultant spécialisé (LaurinBeaudoin et Associés, architectes paysagistes, sous-traitant avec la firme responsable de l’étude d’impact : SNC-Lavalin) a été mandaté pour procéder à une prospection systématique de la région sur un périmètre dépassant largement la zone d’étude. De nombreuses photos ont été prises de l’intérieur et de l’extérieur de la zone du projet. Chaque point de vue considéré a été photographié sur un angle de 360 degrés autour du point en question et avec un focus s’apparentant à celui de l’œil humain afin de reproduire la vue le plus fidèlement possible.

De nombreux organismes, incluant les six municipalités et les deux MRC, ont été consultés afin d’identifier leurs préoccupations quant à la préservation des paysages jugés importants ou emblématiques de la Montérégie. D’autres considérations techniques ont été prises en compte par le consultant dans le choix des points de vue à photographier.

On note l’importance accordée aux entrées et aux sorties de villages, aux circuits patrimoniaux et récréatifs, etc. Les photos ont été prises durant les deux périodes les plus contrastées de l’année, soit été/automne (paysages avec les feuilles d‘arbres et la végétation) et hiver (sans feuilles et végétation). Ce travail de base complété, le processus d’intégration paysagère des éoliennes a été entrepris. Selon la sensibilité du milieu, et en complémentarité avec les autres contraintes préalablement identifiées, les positions des éoliennes ont été fixées selon des schémas techniques visant à atténuer le plus possible l’impact visuel.

Ce travail s’est conclu par la réalisation d’un ensemble de 26 simulations visuelles. Ces photomontages montrent les éoliennes telles qu’elles seront observées réellement à partir d’un point de vue préalablement identifié. Toutes les préoccupations exprimées par le milieu consulté ont fait l’objet de simulations visuelles appropriées. L’ensemble des photomontages a été présenté au public lors des rencontres publiques d’information tenues en juin 2009 et en juin 2010.

Est-ce que l’industrie du tourisme sera impliquée dans les études d’implantation des éoliennes?

(Mise à jour : 1er septembre 2010)

De nombreux organismes ont été consultés au début du processus d’intégration paysagère des éoliennes. Au total, ce sont dix-huit organismes qui ont été consultés pour identifier leurs préoccupations. Parmi ceux-là, nous avons consulté l’organisme Commission de tourisme Mercier qui a exprimé son point de vue et a émis des suggestions que nous avons prises en compte dans notre analyse.

Par ailleurs, les municipalités et les MRC ont pour la plupart délégué leurs spécialistes en architecture paysagère afin d’exprimer leurs préoccupations. D’autres organismes et associations ayant un rapport direct ou indirect avec l’industrie du tourisme ont également été contactés, entre autres : Vélo Québec secrétariat de la Route Verte, Tourisme Montérégie, Club de golf Triangle d’Or Saint-Rémi, Club de golf de Napierville, Club VTT.

Quel est l’impact visuel d’une éolienne ?

L’impact visuel d’une éolienne dépend de nombreux paramètres dont :

  • la topographie du milieu d’implantation;
  • la distance par rapport à l’observateur;
  • les cadres bâti et naturel (présence de maisons, édifices, structures et végétation);
  • les conditions météorologiques selon les saisons;
  • la perception personnelle.

De par l’expérience acquise à travers le monde sur les parcs éoliens, on remarque que les approches d’intégration visuelle des éoliennes dans leurs milieux d’implantation diffèrent selon qu’elles se situent dans des montagnes, des vallées ou des plaines. Généralement dans les vallées et les montagnes, l’objectif d’intégration est de les dissimuler par des reliefs; ce qui est qualifié techniquement d’ « absorption ».

Par contre dans les plaines, l’objectif est d’harmoniser les éoliennes avec les infrastructures existantes (alignement le long des routes, disposition en groupes réduits etc.). C’est cette dernière approche qui est adoptée dans le cadre du Projet éolien Montérégie.

La distance séparant l’observateur d’une éolienne joue également sur l’effet ressenti. Plus cette distance est courte, plus la perception est forte. Dans le cas du Projet éolien Montérégie, la distance minimale de 750 m appliquée à chaque résidence permet à une éolienne d’occuper 9 degrés d’élévation verticale, ce qui correspond à une maison de deux étages perçue à une distance de 30 mètres.

Dans le cas du Projet éolien Montérégie, la végétation et le cadre bâti contribuent fortement à l’atténuation de l’impact visuel d’une éolienne. Étant donné la nature plane du terrain, les éoliennes du projet seront généralement peu ou non visibles depuis les agglomérations et les villages, lieu de vie d’une partie importante de la population. De même, les arbres et autres infrastructures présentes sur le territoire atténuent la visibilité de l’ensemble du projet, limitant la perception de l’observateur aux groupes d’éoliennes les plus proches de lui.

La perception peut également varier avec les saisons. À titre d’exemple, un observateur positionné en été immédiatement face à un champ de maïs ne verrait pas les éoliennes implantées de l’autre côté de ce champ. Le feuillage des arbres en été aura aussi pour effet d’augmenter l’effet de dissimulation de certaines parties des infrastructures ou d’en limiter complètement la vue. Ceci s’accorde bien à l’utilisation du territoire, les gens passant plus de temps à l’extérieur l’été que l’hiver.

D’autre part, les conditions météorologiques variables contribuent à la visibilité des structures en hauteur de façon générale, en ce sens que dans des conditions de brume, brouillard, pluie ou neige, les éoliennes seraient nettement moins visibles, voire invisibles, comparativement à des journées claires et ensoleillées. Cette réalité n’est évidement pas traitée par le biais de photomontages, ces derniers devant présenter la vue par temps clair et dégagé.

L’impact visuel d’une éolienne est aussi une question de perception individuelle. L’implantation de nouvelles structures, quelle que soit leur nature, est perçue différemment selon les individus et, pour chaque individu, cette perception évolue dans le temps au fur et à mesure que ces nouveaux éléments en viennent à faire partie du milieu de vie.

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